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 «Le plus beau papillon n’est qu’une chenille habillée.»

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AuteurMessage
Chōji
Administrateur Violeur !
Dévore moi si tu l'oses...
Chōji


Sexe : Masculin Messages : 307
Age : 31 Inscrit le : 14/01/2012

«Le plus beau papillon n’est qu’une chenille habillée.» Empty
MessageSujet: «Le plus beau papillon n’est qu’une chenille habillée.»   «Le plus beau papillon n’est qu’une chenille habillée.» EmptyDim 15 Jan - 1:02

Ikeda
Choji




[Who am I?] PASSEPORT




    «Le plus beau papillon n’est qu’une chenille habillée.» 13266427740c728xn-Listen his laught-
    Nom :: Ikeda.
    Prénom :: Chōji. [Papillon]
    Sexe :: Met ta main, tu verras. [M]
    Âge :: J'ai l'âge de te vendre mon corps. [08/04 - 18ans]
    Nationalité :: Russo-anglo-suédois de mère apacho-esquimau...T'y crois ? [Japonais]



    [What's My Story?] SOUVENIRS


      -Histoire


        -Prologue - L'oeuf.

        -Listen his pain-
        A ce moment là, je crois bien que j'étais heureux. Elle me tenait la main et m'emmenait au pays des merveilles. Je n'avais pas besoin de lapin, je n'avais pas besoin de chapelier, j'avais juste besoin d'elle. Son rire et son visage, elle représente la lumière de mes souvenirs. Elle représente mon bonheur. Elle représente ce que je dois être chaque jour.

        Elle me manque.


        Elle me manque horriblement, comme un cœur que l'on m’arracherait à vif, comme si le sang n'avait jamais cessé de couler de cette plaie depuis tant d'années. Maman. J'aime prononcer ce mot, même si la destinataire ne le mérite plus. J'aime à me dire qu'à une époque, elle était avec moi et me promettait l'éternité. J'aime à croire que tout ceci fût vrai. Que mon propre sang n'est pas imbibé d'un amour fictif, que ce sourire m'était bien destiné, que sa lueur m'éclairait bien moi, et personne d'autre.


        Bien que tout ceci ne soit qu'une illusion.

        _

        Je m'éveille chaque nuit en me disant que je suis fou. Je parviens à voir une mère aimante dans des songes, alors que je ne sais même pas à quoi cela peut bien ressembler. J'ai pu voir, sur quelques photos abimées, une femme me tenant contre elle avec un regard bienveillant. Mais quand cela s'est-il produit ? A quoi cela sert-il, si je ne m'en souviens pas ? A quoi bon cet amour pour un être qui ne comprend rien ? C'est à un "maintenant" que tu aurais du dédier tout cela, pas à hier. Un hier que dont je ne pourrais jamais connaître même le gout. Un nom que tu ne mérites plus ? Non, un nom que tu ne mérites pas. Que tu n’as jamais mérité. Tu n'es pas une mère. Tu es un monstre. Le monstre sous mon lit, qui me faisait pleurer la nuit. Celui qui me fait me sentir mal dès que je suis seul. Celui que je sens se glisser dans mon dos, fourbe comme la mort.

        ______________________________________________________

        -Chapitre 1 - La chenille.

        -Listen his childhood-
        -Maman, maman, maman, maman, maman, ma..
        -La ferme, oui ?!


        La jeune femme, vêtue comme un diable en dentelles, remonta ses bas d'ébène et se glissa lentement entre les rideaux. Il y eu des applaudissements. Être belle, être star, à quel prix, déjà ? A quel prix avait-on vendu ses parents à Dieu pour qu'ils soient aussi parfaits ? Peut-être n'avaient-ils pas le profil du couple idéal, peut-être n'étaient-ils pas de bons professeurs. Mais ils étaient, pour la vie qu'ils menaient, des anges inatteignables. Mais n'est-ce pas au zénith que les chérubins se brûlent les ailes ?

        «Je me souviens avoir le cœur pourtant rempli d'amour. Je me souviens t'avoir admiré et aimé. Je me souviens avoir cru en toi. Puis tu m'as enfin dit la vérité.»

        Du haut de ses trois ans, l'enfant se sait chanceux et pourtant au mauvais endroit. Il sait que le silence est primordial. Il sait que pleurer ne fera qu'empirer la chose. Pourtant cela le révolte d'être là, derrière ce grand rideau, où personne ne le remarque. Il ne savait alors dire parfaitement qu'un ou deux mots. Et étrangement le nom de "maman", même si le dire ne lui avait jamais rien apporté, si ce n'est des ennuis.

        Alors il pleura. Il se mit à hurler. Fort, bien entendu. Si fort que sa mère réapparu enfin. Il était heureux. Mais elle le tuait des yeux. Elle l'attrapa et le lança dans les bras d'une collègue, criant avec rage :

        -Jette le ! Tue le ! Fais-en ce que tu veux, mais je ne veux PLUS JAMAIS le voir !

        Puis elle disparu à nouveau.

        «Je t'avais vu, maman. J'étais tellement content. J'étais tellement soulagé, maman. Tu me regardais. Tu me haïssais, mais tu me regardais. Alors j'étais simplement heureux. J'étais, bien sur, conscient de mon erreur. Et je croyais que c'était la cause de tout. Mais j'étais loin de savoir. Loin de savoir que la cause de cette haine était mon existence toute entière.»

        La nuit, après de longues heures de représentation, la grande actrice qu'était la mère de Chōji rentrait chez elle. Son époux, assis derrière son bureau, se levait alors pour l’accueillir. Il fut un temps où dès la première minute, ils se couvraient de baisers et d'amour. Ils s'aimaient comme deux adolescents en fuite. Mais depuis trois ans, quelqu'un avait bousculé leur quotidien. Un enfant qui aurait du les rendre plus heureux encore. Mais parfois les choses ne se déroulent pas comme on l'espère, et un drame se produit. C'est ainsi dans toutes les familles. Chōji n'est pas le seul à connaître ça. Pourtant, à l'instant où on vit tout cela, on se sent horriblement abandonné. Et il l'était.

        Furieuse, chaque jour, la belle Yukiko ne prenait plus la peine de regarder son mari. Leur bonne, au pas de course, récupérait l'enfant sous les ordres de monsieur. Sans doute était-il le seul à avoir encore pitié de lui, à cette époque.

        «Ce jour là, tu criais encore plus que d'habitude. Tu pleurais. Et tu serrais papa si fort qu'il n'osait pas te répondre. Alors, tu as tout avoué. Tu ne pensais pas me le cacher. Tu espérais peut-être même que je l'entende. Alors tu l'as répété. Encore et encore.»

        -Je le hais. Je le hais. Je le HAIS ! A cause de lui je suis si laide, je suis dégoutante, regarde moi, REGARDE MOI ! Je ne suis plus rien à cause de lui ! Tue le! Mon amour, Tue le ! Regarde ce qu'il a fait de nous ! Il nous a détruit ! Il m'a détruit ! Je suis si laide, si laide, si laide...

        C'est alors que l'enfant se laissa croire qu'il méritait d'être infâme. Après tout, sa propre mère le détestait. Que risquait-il à être horrible, alors qu'il l'était déjà depuis longtemps à ses yeux ?


        «J'étais déjà un adulte. Un adulte déçu et manipulateur. Un adulte détruit. Les années se sont écoulées et tu n'as jamais changé. Quand j'eus huit ans, tu as tenté de t'enfuir, mais papa n'aurait jamais accepté. Il savait que tu étais devenue folle, de toute façon. Alors pourquoi le cacher ? J'aurais pu passer des heures à te regarder détruire tous les miroirs de la maison. C'était un art monstrueux mais passionnant.»

        Se jetant contre chaque vitre, peignant chaque partie de la douche, ruant de coups chaque morceau de verre pouvant refléter son visage, Yukiko vomissait parfois pendant des nuits entières. Elle se pensait laide. Et elle le devenait. Depuis sa grossesse, un traumatisme grandissant lui avait fait croire qu'elle était devenue immonde. Immonde ? Elle était la plus belle femme du quartier. Mais elle ne le voyait plus. Et plus le temps passait, plus cela empirait.
        ______________________________________________________

        -Chapitre 1 & demi - La voix de sa mère.

        -Listen her Mother-
        «Ils ne comprendront jamais. Ils ne peuvent pas savoir combien je me sens vide désormais. Je n'en peux plus. Je n'en peux plus et ils ne le voient pas. Ils ne savent pas combien j'ai mal. Non. Je n'ai plus mal. Je n'ai plus rien. Je suis vide. Je suis seule. Je suis laide. Et je pleure, encore. Pourquoi suis-je devenue si laide ? Je suis écœurante. Je me décompose. Je m'arrache le cœur. Je te l'offre sur un plateau. Dévore le, mon ange, mon enfant, toi qui me dégoute plus encore. »

        Vêtue d'une simple robe de chambre de soie blanche, la jeune femme descendit petit à petit chacune des marches qui menaient au rez de chaussée. Lentement, comme un fantôme, le visage limpide, elle se rendit au salon. Elle trouva là un enfant découpant habilement une feuille de papier. Yukiko s'agenouilla à ses côtés et sourit tout en posant sa main sur ses cheveux. L'enfant la regarda alors, le visage épouvanté. Elle sut alors qu'elle avait fait le bon choix.

        -Mère ?
        -Maman. Maman ne t'a jamais aimé. Maman admet qu'elle à perdu. Alors maman veut jouer à autre chose, aujourd'hui.


        Les larmes coulèrent de ses grands yeux épuisés. L'enfant ne dit rien, il savait déjà tout ça.

        -Maman va te montrer quelque chose. Alors viens. D'accord, Chōji? Suis moi, mon ange.

        Elle avait prononcé son nom pour la première fois. C'était comme une décharge. L'enfant se leva, et obéit promptement. Elle lui prit la main et l'emmena dans sa chambre, dans le silence, les larmes continuant perpétuellement de couler.

        Une fois à l'intérieur, elle lui demanda de fermer les yeux et de ne surtout pas bouger.

        «Je ne m'excuserai jamais. Comment peux-tu croire que je m'excuserai ? Tu es si stupide. Et pourtant si beau. Je t'en veux. Je t'en veux réellement. Tu m'as tuée. Sache le. Retiens le. Je meurs parce que tu m'as volé ma beauté. A quel point encore peux tu me rendre malheureuse ? »

        Et le jeu commença.

        Au fond, n'est-ce pas Chōji qui a perdu, ce jour là ?

        ______________________________________________________

        -Chapitre 2 - La chrysalide.

        -Listen his new birth-
        Et il grandit. En une nuit, l'enfant devint grand. On aurait alors pu l'applaudir, lui souhaiter la bienvenue dans ce nouveau monde qu'est le nôtre. Hélas dès que l'époux entra dans la chambre, trois heures après, il n'y eu que des larmes. Son père, en un vacarme époustouflant, ouvrit la porte et hurla de tout son saoul. Il venait de perdre sa femme. Et peut-être aussi venait-il de perdre son fils, à cet instant. Du moins, celui qu'il était vraiment.

        Personne ne comprit comment cette femme osa se pendre devant son propre bébé.
        Personne ne comprit pourquoi l'homme hurlait autant sur son fils.
        Mais Chōji, lui, avait comprit.
        Il comprit tout. Et étrangement, il était empli d'un savoir nouveau. Un savoir qui venait de naître alors. Et qui allait devoir se développer petit à petit pour ensuite venir au monde, tel un papillon. Après tout, les gens sont simples, n'est-ce pas ? Ils ne se doutent pas d'à quel point ils sont de gigantesques livres ouverts. Chōji ne faisait que d'en lire les lignes. Il lui avait suffit d'ouvrir les yeux.

        Il marcha d'un pas lent vers son père, effondré, à l'autre bout de la pièce. Il posa un instant ses yeux sur sa mère, pendue au plafond comme une vulgaire décoration. C'est ainsi qu'il la voyait désormais. Une fois aux côtés de son père, il attendit un regard. Puis il parla, d'une voix monotone et sinistre, comme si le destin parlait pour lui.

        -Je l'ai tuée, je ne suis pas désolé.

        D'un mouvement, l'homme se leva et frappa violemment son fils. Et ainsi, la chenille s'engouffra lentement dans sa chrysalide.

        «Papa, je savais que tu ne voulais pas entendre autre chose que cela. Après tout, si j'étais le fautif, alors tu ne l'étais pas. Je me suis permis d'alléger ta conscience pour le bien de notre famille. Peut-être ne comprendras-tu jamais. Peut-être croiras-tu à ma fausse sincérité. Quoi qu'il en soit, à cette époque, il te fallait me haïr un instant, si je souhaitais un jour pouvoir te récupérer. »

        Bien que tout ceci puisse être vu comme une tragédie, il faut pourtant admettre la présence une notion neuve et extrêmement importante. L'enfant cupide à la vie désolée venait de créer une histoire. Une histoire qui serait la sienne et dont il pourrait être fier. Une histoire avec un sens, un but. Une histoire honnête dont il ne fait que jouer le héro. Et rien que parce qu'il est le héro de sa propre histoire, ce conte prend tout son intérêt. Personne ne saura jamais ce que l'enfant vit en dernier, avant l'arrivée de son père, mais maintenant qu'il comprenait ce qu'il devait faire pour vivre mieux, alors ce souvenir là n'avait pas plus d'importance que le reste.

        Désormais, il lui fallait peaufiner sa découverte et plaire. Plaire indéfiniment. Plaire à la vie et aux gens. Devenir heureux. Il était certain que ce choix était le bon.

        S’entama alors une longue course aux mensonges. Il se mit à s’intéresser aux autres, petit à petit. Sa bonne, pour commencer. Ses voisins, ensuite. Puis les autres, à l'école. Il découvrit de nouveaux jeux, qui ne lui plaisait d'abord pas vraiment. Puis dont il devint grand fan.

        Le papillon passe quinze jours à trois mois sous forme de chrysalide. Durant cette période, il se transforme et se met déjà à découvrir les nouvelles opportunités qui vont s'ouvrir à lui. Il rêve à l'envol. Pendant longtemps, il se cherche, se pose des questions, réalise ce qu'il devient. Peut-être même regrette-t-il d'avoir échangé sa musculature contre de fébriles ailes et une courte vie.

        Quand, enfin, il cesse ses expériences et se lance dans la vie, alors le papillon est âgé de 15 ans. Il écarte tous ses doutes et se lance dans le vide.

        Puis s'envole librement.
        ______________________________________________________

        -Chapitre 3 - Le papillon.

        -Listen his love story-
        «Aujourd'hui, il m'est arrivé quelque chose de formidable. J'ai croisé un ange et je m'en suis emparé. Ce n'est pas le premier que j'aperçois, mais c'est à celui là que j'ai le plus envie d'arracher les ailes.»

        C'était en mai, ou peut-être en mars. A dire vrai, est-ce important ? Chōji était un homme après tout, ne l'avez vous pas oublié, entre temps ? Car oui, il avait connu l'amour. Il le connu sous plusieurs formes, plusieurs positions, et surtout plusieurs cris. Fin manipulateur, il avait toujours su attraper le premier petit poisson qui osait se glisser entre ses mains. Alors, me demanderez-vous, pourquoi s'en plaindre ? Probablement parce que l'amour n'est pas qu'un jeu où l'on collectionne le plus de points.

        «Elle marchait simplement, comme un enfant. Son sourire m'arracha le cœur. Elle était seule, mais heureuse. Joyeuse. Elle était ce que je désirais plus que tout. Peut-être ne serais-je pas tombé amoureux si ce jour là, elle ne m'avait pas arrêté pour me dire, du bout des lèvres : »

        -Vous, vous devriez sourire, vous seriez très beau.

        «Je crois que j'ai souris. Je crois que je suis mort. Je crois que ma tête est tombée. Je crois que mon cœur à lâché. »

        Elle était belle, la demoiselle en robe fleurie, la peau d'une poupée de porcelaine, et le visage d'une princesse. A Chōji d'en être le prince. A défaut d'un cheval blanc, notre beau héro se contenta d'un appareil photo. Et il prit des millions de photos de son aimée. Sous tant d'angles que même un inconnu pourrait avoir l'impression de connaître cette femme sans même l'avoir vue en vrai. Elle brillait de milles feux, pas besoin de flash, pas besoin d'objectif de haute qualité. La simple reproduction de son image la laissait aussi parfaite qu'elle ne l'était dans la réalité. Séduisante, joueuse, drôle, elle emmenait Chōji au pays des merveilles, là où sa propre mère n'avait jamais su le conduire.

        Ils passaient des heures ensembles, et pourtant, Chō' ne s'était pas encore trahi. Comme à son habitude, il jouait les beaux, faisant tout ce que la jeune femme rêvait de le voir réaliser. Puis, il y eu la première pulsion. Peut-être que ce genre de chose aurait du lui pourrir la vie, la rendre plus dure encore. Et pourtant, il devint juste plus heureux. Pour un instant.

        Une après midi à l'aquarium. Il était immense, et on y trouvait des millions d'animaux. Puis, il y avait cet espace étrangement vide. Pas d'enfant, pas d'adulte. Juste lui et elle. Et un axolotl. Oui, vous avez bien lu, un axolotl. Un petit poisson d'un rose pâle atteignant la mignonnitude absolue. Un homme normal se serait suffit de le montrer à sa compagne, qui, fondant devant l'adorable bestiole, se verrait totalement amoureuse de sa couleur "girly". Mais ça, c'est dans le cas où nous parlerions d'un couple normal. Disons que ça s'est plutôt passé... de cette manière :

        -Je le veux. Je veux ça.
        -Allons, Cho', le propriétai...
        -Je m'en fiche, JE VEUX UN AXOLOTL.
        -Haha, mais arrête t'es bête...
        -Moi, idiot ? Et toi peut-être ? Je te ne le PERMET PAS ! C'est... C'est TOI l'idiote!


        L'air renfrogné, les poings serrées, bonjour, je suis un enfant de cinq ans et je fais un caprice, sans même mâcher mes mots. Et je m'en rends compte. Et j'ai ...vraiment honte. En effet, Chō' se raidit d'un coup et se retourna. Gêné, il évita même le regard de sa compagne. Puis il y eut un long silence. Puis un rire. Elle rit énormément et de bon cœur. Jusqu'à l'instant ou elle se plia carrément en deux.

        -Alors c'est comme ça que tu es, en vrai ? Bon, évidemment, on dirait un sale gosse. Mais ca explique ton côté coincé du début. C'est presque mignon.


        «Mignon? Je suis mignon? Alors je ne fais pas si peur que ça ? Tu vois maman ? Tu vois ? Je suis fier. Mais je ne peux pas encore tout lui montrer. Alors il faut se ressaisir. Et sourire. Tant qu'elle m'aime, c'est tout ce qui compte désormais. »

        Et c'est là qu'une brutale vérité le rattrapa. Une vérité violente et douloureuse. Une vérité qui détruit tout ce qui brille.

        «Mais... Est-ce moi que tu aimes, ou celui que tu crois connaître ?»

        ______________________________________________________


        -Chapitre 3 & 1/2 - La voix de son premier amour.

        -Listen her ex-girlfriend-
        Les jours se succèdent et se ressemblent inlassablement. Comme si le destin n'en avait jamais assez de se jouer de nous. Comme si nous n'étions que les vulgaires pions de sa gigantesque partie d'échec. Ou plutôt, comme si nous n'étions que des échecs. Tous.

        J'aurais souhaité vous dire que tout allait mieux. Mais c'est impossible, et comme moi, vous le savez. Comme moi, vous vous doutez que ce fut de pire en pire. Que les pulsions devinrent même violentes. Que l'ancien petit démon qu'il avait en lui refaisait surface. Et que cela se produisait à chaque fois d'une manière plus soudaine et plus gênante.

        Éléonore put même dire qu'elle connaissait enfin le vrai Chōji. Oui, elle pouvait désormais l'affirmer. Et peut-être même qu'elle l'aimait. Mais qu'est-ce que cela pouvait changer ? Le vrai problème n'était pas là. Il aurait pu être n'importe qui, n'importe quoi. Tout. Sauf un menteur. Il n'en a jamais été un, dans ces propos. Mais il avait omis de lui dire qu'il avait ce genre de caractère. Et parce qu'il avait menti à ce propos, elle ne pouvait définitivement pas lui pardonner, et ce malgré tout l'amour qu'elle lui portait.

        Leur relation dura 3 ans. Puis elle le quitta. Simplement. Avec le sourire, et avec franchise.

        La veille du départ de sa nouvelle vie, il reçu un message de son ancienne petite amie. Un message adorable.

        «Surtout, n'oublie jamais qui tu es. Souviens toi. »

        Et il lui fallait être fort, car un autre message suivait. Un message qui n’annonçait rien de grave, mais dont Cho' aurait du se méfier.

        «Nous devons parler. Appelle moi demain. Papa.»


        [Suite dans l'épilogue, dans la section "arrivée au pensionnat". ]



    [How am I?] CARACTERE & PLUS


      -Description Psychologique


        -Listen his dream-
        «Je suis mensonge. Je suis un traître. Je suis une illusion. Que serait un papillon sans ses ailes d'argent, si ce n'est un vulgaire insecte détesté de tous.»

        Par cette famille aveuglée, un enfant irréel naquit. Il avait la beauté et l'intelligence. Il avait la fierté et l'innocence. Il semblait si parfait que personne ne pouvait se douter qu'il n'était qu'un faux. Que si, un jour, une seconde, il osait être lui même, alors...

        Ses propres parents le tueraient.
        ______________________________________________________

        -Les ailes.

        -Listen his selfcontrol-
        «Je suis beau, je suis gracieux. Je plais et j'attendris. Je suis gentil, je suis généreux. Je suis aimable, je suis génial. Je suis ce qu'il y a de plus parfait. Je suis ce que je ne serais jamais.»

        A dire vrai aucune de ces qualités n'est celle qui convient le mieux pour décrire Chōji. Il est tout cela, mais bien d'autres choses aussi. Vous le décrire uniquement avec des adjectifs de ce type serait assez complexe, voir impossible, car ses traits de caractères ne sont jamais les mêmes. Jamais.

        Qu'il ait affaire à vous ou à quelqu'un d'autre, le premier Chōji ne serait pas identique au second. Ni à tous ceux qui vont suivre. Face à la même personne, il est et reste similaire à ce qu'il était lors de la rencontre. Vous venez de rencontrer un véritable adepte du "caméléonisme" relationnel. Chō' ne sera que comme vous voulez qu'il soit. Même si pour cela votre relation doit être la pire de toutes, Chō aura l'image la plus adaptée à votre envie. Il vous analysera, vous comprendra, mieux que vous même, et cherchera ce qui devrait vous plaire le plus, ne réagissant jamais d'une manière contraire.

        De ce fait, aucun de ses mots ne concorderons avec ceux qu'il dira à vos amis. Et rapidement, cela peut le mener à sa perte. Allez dont croire qu'il s'agit d'un menteur, si bon vous semble. Pourtant, Chō ne ment jamais. Toutes les choses qu'il dit aimer, à l'instant où il vous parle, il les aime. Ce n'est pas une vie qu'il s'invente, il ne fait que constamment changer de point de vue. Et ça, rien que pour vos jolis yeux. Ce n'est ni une trahison, ni une pièce de théâtre. Vous n'en êtes pas dignes. A moins que ça ne soit le premier drame dont l'acteur souffrirait plus que le personnage. Voilà donc une véritable comédie pitoyable.

        Afin d'être réaliste et de ne jamais être un faux, il s'est lui même obligé à pouvoir ressentir des choses qui sont contraires à son caractère naturel. C'est donc lui, l'unique qui en pâti, et non pas vous, et votre égoïsme intolérant incapable de supporter l'idée qu'une personne puisse autant souffrir pour d'autres.

        Même si quelque part, vous n'avez pas totalement tort. Être aussi masochiste le dérange énormément et disons plutôt qu'il ne peut plus faire marche arrière. Avoir plusieurs caractères est devenu son caractère. Vous suivez, ou pas ? Mais n'allez pas penser qu'il n'a pas de personnalité. Bien sur qu'il a ses croyances et ses fondations personnelles. Mais elles sont cachées depuis si longtemps qu'elles ne se montrent que sous forme de pulsions. Et là, c'est rock'n'roll.

        Tant de douleurs horribles qu'il peut ressentir sans jamais oser en faire part. Tant de haine qu'il renferme sans jamais la laisser s'échapper, ne serait-ce que le temps de respirer la vérité. Tant de choses qu'il n'est pas, et qu'il vous fait croire qu'il est.

        Le véritable papillon est avant tout la chenille. A vous de découvrir si son poison n'est pas mortel.

        -Le corps.

        -Listen his reality-
        «Je suis l'horreur, je suis la peur. Je suis l'angoisse, je suis les larmes. Je suis la vérité, mais je suis bon à cacher. Je suis un mauvais souvenir. Je suis le reflet de moi même, mais je ne parviens à m'échapper d'aucun miroir. Je suis brisé. Et j'ai mal.»

        A la seconde où il est né, il sut qu'il était une erreur. Il pleurait et se débattait dans les bras frêles de l'infirmière. Jamais sa mère ne l'aurait touché, pour tout l'or du monde. Il était bien trop laid et bien trop répugnant pour ça. Et c'est peut-être cet aspect qu'il a gardé, au plus profond de lui. Un aspect répugnant, une personnalité écœurante. Quelqu'un d'horrible de l'intérieur. Pourri comme une vieille pomme oubliée depuis longtemps et rongée par les vers de la rancune.

        Il était égoïste et capricieux. Il réclamait sans cesse plus de jouets et plus de bonbons. Lorsque sa bonne les lui refusait, il devenait alors fou. Il se jetait à terre et hurlait. Toujours plus fort. Toujours plus de choses ignobles. Il n'avait jamais eu l'amour ni la famille, alors il se prenait pour droit d'être un roi. Et il n'en avait absolument rien à faire, si cela ne plaisait à personne. S’il prenait l'envie à quelqu'un de le calmer, alors cette personne s'en souviendra longtemps. Aussitôt qu'on l'approchait, il se mettait à frapper, mordre, arracher les cheveux, cracher, et répéter à tous ceux qui l'entouraient qu'ils n'étaient que de petites sous-merdes pour le prince qu'il était.

        Il est vrai que le papillon est le prince des insectes. Mais il n'en reste pas moins un insecte, éphémère qui plus est. D'ailleurs, son nom lui vient de là. Sa mère éprouvait une grande frayeur face aux papillons, phobie qu'elle transmit à son fils presque génétiquement. Lui donner le nom de la chose la plus détestable à ses yeux était une preuve d'amour, un amour moqueur et cynique. Un amour à vomir.

        Mais ne pensez pas que cet enfant débordant de haine et de colère est tout ce qu'était Chōji. A une heure bien précise, chaque soir, son père rentrait du travail. Et il mettait fin au règne du glorieux papillon tyran. L'histoire se chargera de vous compter à quel point à ces heures là, l'enfant devenait alors un simple numéro. Une serviette que l'on a jeté là, lavée et soignée par pitié.

        Chōji avait des rêves et des passions, pourtant. Lui aussi, avait un animal favori, une peluche et beaucoup de coloriages. Mais il pleurait chaque soirs de ne pas avoir une vie meilleure. Il aurait tant voulu que cela soit différent. Qu'il ne sente pas son cœur s'arracher à chaque fois qu'il entendait la voix de ses parents.

        Qu'il n'ait pas réciproquement envie de les tuer.






      -Description Physique


        -Listen his landscape-
        Le bruit du vent claque contre vos tympans fatigués. Il fait frais, et le ciel d'un bleu éclatant se teint d'un orange terne annonçant la fin de la journée. Les étoiles naissent les unes après les autres, se mêlant à la lente danse des nuages endormis. L'endroit où vous vous trouvez vous est inconnu. Au détour d'un bois enchanteur, sans doute l'envie d'une promenade, de croiser les nymphes et de vous endormir dans un paysage de contes de fées.

        Le bois chaud sur lequel votre main se pose vous rappelle que la nature vit sous vos pieds. Les arbres vous entourent, et la magie d'un lieu chaleureux vous envahit. La quiétude des lieux pourrait-elle être troublée par une présence ? Un animal furtif ? Un animal Nocturne ? Ou simplement un papillon aux ailes fragiles qui crée le murmure qui se glisse à votre oreille.

        -Bonsoir.

        Une voix grave au ton enjoué, le sursaut ne vous atteint pas, comme lors d'un rêve profond, vous étiez peut-être conscient de ne pas être seul depuis le début. Votre visage se tourne, et vos yeux explorent. Il est grand. Mais peut-être pas tant que ça. Cent-soixante-dix centimètres ou peut-être plus. A dire vrai, c'est sans aucun doute sa présence qui ne se mesure pas. De carrure moyenne, il s'impose de par son regard de jais perçant. De grandes lunettes posées sur son nez lui donnent un air intellectuel. Mais ce n'est visiblement pas son genre. Souriant, il inspire confiance dès le premier contact. Ce n'est pas un être distant, cela se ressent.

        Son visage possède une large mâchoire qui rend chacun de ses mots plus virils qu’ils ne le sont. Ses lèvres, loin d'êtres fines, sont peut-être même la preuve qu'il s'agit d'un beau parleur. Ne dit-on pas que nous ne devrions pas juger un livre à sa couverture ? Dans le cas présent, cela ne serait pas sage.
        Vêtu d'une longue veste beige à col Mao, d'une chemise blanche que l'on voit à peine, d'un jeans fort masculin et d'une écharpe ébène, il pourrait même passer pour un jeune homme galant, simplement poète à ses heures perdues. Mais lorsque vos yeux se perdent à la vision d'une paire de chaussure rouge éclatant, vous vous dites peut-être qu'il est plus excentrique qu'il n'y parait.

        L'inconnu remarque l'attention que vous lui portez et se permet de s'incliner en guise de présentation. Il prononce quelque chose qui vous échappe, car soudainement, une bourrasque de vent vient défier cette rencontre. Les cheveux à la couleur du charbon de votre interlocuteur ne semblent pas en avoir souffert, sans doute parce qu'il est d'origine asiatique, de ceux qui ont de beaux cheveux lisses.

        Son visage étant légèrement plus visible désormais, vous remarquez son nez retroussé, marque typique due à sa nationalité supposée. Il vous lance à nouveau un regard amical, et constate que vous n'avez pas attendu ce qu'il avait tenté de vous dire. Intimidé par la situation, ou peut-être usant de ce qu'il a déjà pu observer de vous, il passe alors sa grande main dans ses cheveux et les recoiffe d'un mouvement rapide tout en répétant avec un sourire enjôleur :

        -Choji, pour vous servir.

        ______________________________________________________



    [Where am I?] ARRIVEE AU PENSIONNAT


      -Histoire - FIN


      -Epilogue - L'épingle.

        -Listen his memories-
        Éléonore avait su épingler le papillon. Et il savait alors que ce qu'il avait redécouvert de sa véritable personnalité était grâce à elle. Grâce à celle qu'il avait aimé réellement, et grâce à elle qu'il pu s'endormir sur d'étranges souvenirs, qui au final n'étaient pas si mauvais.

        Ou tout du moins, si le terme mauvais devait s'appliquer, alors c'est à ce qu'il allait se produire le lendemain de ce jour là. Le jour ou Cho' cru en un retour quelconque de son père.

        Ce matin là, il entra dans la maison de son enfance en silence. Il trouva sur le sol une lettre.

        «A mon fils. A ma chair. A ma création.

        Je sais que nous sommes tous les deux devenus plus proches malgré le décès de ta mère. Je sais aussi que ta petite amie et toi êtes des personnes charmantes. Mais quand je pense que tu es passé a côté de cette date, je ne peux te pardonner.
        Le décès de ta mère, te souviens tu ? Te souviens tu seulement de ce jour ?

        Ou bien es-tu réellement le monstre égoiste dont elle me parlait ?

        Laisse moi en être sur. Désolé. C'est pour ton bien. Papa.
        »

        Une main se porta à sa bouche. Un sommeil profond l'emporta. Et merde...





[How can I write?] RP LIBRE




      -Listen him-
      «Je ne sais pas si je l'avais prévu, ou pas. A dire vrai, je pense que je m'en doutais, mais que je préférais l'ignorer. Je me suis ignoré. Il était possible qu'il ne me fasse toujours pas confiance, et qu'il ait peur de moi. Mais ce que je ne pouvais imaginer, c'est qu'il m’envoie là bas.

      J'ai beau être doté d'une excellente analyse comportementale, je n'ai pas en moi un annuaire de tout ce que ce putain de pays comporte. Et j'espérais qu'il n'y existe pas de lieux comme celui ci.

      L'horizon, c'est bien ici bas la seule chose qu'on ne voit plus vraiment. Ou il s'agit d'une vague oasis au milieu du désert, d'un mirage improbable. Entre mes sauts d'humeur étranges et ma déposition, lors du décès de Mère, il semble qu'à première vue, je sois un taré. Ce qui arrangeait bien mon père, qui n'avait pas besoin d'excuse pour m'envoyer ici.

      Il eut au moins la décence de le faire après ma séparation. Ou plutôt, c'est un hasard. Mais mettons ça de son côté, au moins. Il faut bien ça. Aurait-il pu seulement le faire sans violence ? Je me suis retrouvé là avec des coups un peu partout, j'avais l'allure d'un violé. Heureusement, mon derrière me dit le contraire, et ca me rassure. Il me connait, il aurait du prévoir que je me serais laissé faire, après tout, si cela permettait une meilleure entente...

      Mais le coup du Cho-napping, c'est peut-être un peu fort.
      Quoi qu'il en soit, je vais devoir faire mes preuves ici. Ce qui consiste à récupérer un état d'esprit normal, tout d'abord. J'ai le choix. Le choix de redevenir ce que j'étais, ou de rester un acteur.

      Dans les deux cas, je sortirai. Mais pire.
      »





[Who's this creepy boy?] DERRIERE L'ECRAN




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Sae
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MessageSujet: Re: «Le plus beau papillon n’est qu’une chenille habillée.»   «Le plus beau papillon n’est qu’une chenille habillée.» EmptyLun 6 Fév - 2:20


Serait-ce trop prévisible pour moi de dire ENFIN ? Car tu sais combien j'ai patiemment attendu que tu l'as finisse cette fichue présentation. J'ai toujours voulu attendre que tu termines avant de commencer de lire et tu vois, je ne suis pas déçue d'avoir prit mon mal en patience. Encore une fois, ton talent me saute en plein visage et je le dis comme je le pense. Cette présentation était passionnante. J'ai aimé, tout simplement.

La description psychologique en premier lieu ! Tu nous places tout de suite dans l'ambiance hein ? A travers les citations de tes personnages, tu mets toujours une petite dose de mystère très attirante ! Et avec la suite, on cerne rapidement le cas Choji. Cette manière dont tu décris son, je cite " caméléonisme relationnel " lui donne vraiment une singularité fascinante. Je meuuuuurs d'impatience de RP face à lui. Vraiment, vraiment. On voit tout de suite qu'il n'a pas eu une vie facile. Il est quand même très accablés par de violents sentiments. Je ne m'attendais pas à ça. Mais ça lui donne encore plus de charme. Il a l'air à la fois incontrôlable, effrayant mais en même temps, on a envie de le protéger, de lui accorder sa personnalité hors norme et ses caprices. De lui pardonner. On a presque pitié pour lui.

« Chōji avait des rêves et des passions, pourtant. Lui aussi, avait un animal favori, une peluche et beaucoup de coloriage. Mais il pleurait chaque soirs de ne pas avoir une vie meilleure. Il aurait tant voulu que cela soit différent. Qu'il ne sente pas son cœur s'arracher à chaque fois qu'il entendait la voix de ses parents.

Qu'il n'ait pas réciproquement envie de les tuer. »


Juste parce que ça méritait d’être relevé.


La description physique, la seule partie de ta présentation que j'avais déjà lu. Bon dieu ce que j'avais pu l'aimer déjà la première fois. J'ai pris plaisir à la relire et ça me fait toujours autant bonne impression. Je me vois, à une dizaine de mètre de lui, complétement fondue dans ton monde. Dieu qu'il est craquant. Dieu qu'il est mystérieux. Dieu que j'aimerais qu'il me serve. Rien à redire. Tu as le don pour rendre les choses tellement plus...vivantes.


Enfin, l'histoire. Toujours la partie que j'attends le plus, celle qui me plait le plus. Incontestablement encore, ma préférée pour ta présentation aussi. L'histoire était splendide vraiment, j'étais complètement dedans. Et sa mère... Quelle femme ! Fascinante. J'ai pas d'autres mots pour elle. Car même si elle était horrible avec son fils, je ne peux pas lui en vouloir tant elle semblait elle aussi si démoralisée. Complétement perdue, cruellement malheureuse. J'ai pitié d'elle. Pitié de la voir si égoïste, si cruelle et si abattue. Mais c'est elle qui m'a le plus marqué dans ton récit. Elle m'a fait frissonner. Juste incroyable.

Voyons ça de plus près, en commençant par l'oeuf. On voit tout de suite, à travers ce rêve utopique, cette illusion de souvenir heureux, que le l'enfance de Choji fut un calvaire. Que sa mère, tient une place incommensurable dans sa vie, dans ce qu'il est. Qu'elle est responsable. De tout ce qui va suivre. Le chapitre 1 nous le prouve. La rudesse de ses propos pour son propre fils est ahurissante. Accablante. Une telle haine, profonde, un tel dégout pour un enfant qui cherche seulement son attention... Pfiou, c'est fort. J'ai particulièrement trouvé poignant, lorsqu'elle craque devant son mari. Qu'elle le supplie de le tuer. "Je le hais. Je le hais. Je le HAIS ! A cause de lui je suis si laide, je suis dégoutante, regarde moi, REGARDE MOI ! Je ne suis plus rien à cause de lui ! Tue le! Mon amour, Tue le ! Regarde ce qu'il a fait de nous ! Il nous a détruit ! Il m'a détruit ! Je suis si laide, si laide, si laide... " J'ai pas de mots pour décrire ce passage, c'était juste puissant. Ça m'a touché. Une telle détresse vraiment...

Le chapitre 1 et demi est ma partie préférée. J'ai trouvé ça... Incroyable. Gonflé d'émotions. Elle abandonne. Elle est sereine. Elle retrouve une certaine conscience. Putain, mais c'est juste magnifique. Horrible. Atroce. Et magnifique. Je devrais citer la partie entière tellement c'était grand. Qu'elle l'appelle enfin par son nom, qu'elle soit capable d'un simple petit geste de tendresse... Puis le suspens. Je te jure j'étais sur les dents ! J'étais tendue à me demander ce qu'elle allait faire ! C'est fou tellement tu nous plonges dans l'histoire.

Suicide. Pendue devant son enfant. La réponse arrive vite. Sans doute le traumatisme de trop pour Cho. " Je l'ai tuée, je ne suis pas désolé. " Putainnnn. Je trouve pas les mots. C'est con, mais y'a rien à dire. Juste à te citer. Ton écriture est JUSTE. Elle est limpide, comme une évidence. Passionnante. Tu me donnes envie d’écrire. De me surpasser. D'atteindre cette justesse. Cette vitalité et cette émotion que tu arrives à nous insuffler. C'est magique et je suis particulièrement admirative devant ton talent.

Puis Choji grandit, il se construit, petit à petit. Il découvre de nouvelles expériences, il se trouve même une petite amie ! Les choses s'arrangent pour lui. ;D L'épisode axolotl me donne l'impression qu'il retombe en enfance. Que l'enfance qu'il n'a pas eu le rattrape à certains moments et qu'il ne peut s’empêcher d'agir ainsi. De rattraper le temps qu'on ne lui a pas accordé. J'ai moins aimé cette partie. Mais elle est réaliste. Sa vie redevient plus calme et c'est normal qu'il en soit ainsi. Moins de douleurs, moins d'actions. Moins prenant à quelque part. Ca n'en reste pas moins génial, ne panique pas. Je te vois déjà venir. J'ai juste préféré les premiers chapitres, car ils sont plus poignants. =) Le passage sur sa phobie m'a fait sourire... Je sens qu'il va être capable de toute nous faire faire ce Choji. Du rires, aux larmes. La conclusion est bien. Nouvelle vie. Nouveau chapitre.

Voilà, j'abrège parce que je tourne en rond et en fin de compte je ne dis rien d'utile ! -_- A vrai dire, un simple " Validé. Ta présentation est sublime. " aurait largement suffit. Ca aurait presque tout dit. J'ai aimé. J'ai adoré. J'en veux plus. Je meurs d’impatience à l'idée de croiser enfin Choji en RP et je suis contente de savoir que ça va enfin se faire. Mes félicitations, tu as mis beaucoup de temps à faire cette fiche, mais ça en valait la peine. Le résultat est là et il est bluffant. Je suis ravie. Tu peux être fier. Je t'aime. ♥

Présentation validée.

PS : j'ai pas cherché de fautes, mais y'en a qu'une qui m'a marquée : tord au lieu de torT. =) Demain j'irais à la chasse ! ahahah !
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MessageSujet: Re: «Le plus beau papillon n’est qu’une chenille habillée.»   «Le plus beau papillon n’est qu’une chenille habillée.» EmptyLun 6 Fév - 2:34

  • Pour tout dire : Ouais, tu as tout à fait le droit de dire ENFIN, tu peux même le dire de manière désespérée, ce serait totalement justifié /PAN.

    Pour ce qui est de la présento mentale : Et bien je suis content que cela te donne envie de RP. C'est souvent ce qu'on lit le plus dans une fiche, alors si ca me fait de la pub... Yay ! A dire vrai, j'ai tout fait pour que Cho' soit à la fois quelqu'un de vide et de très rempli (Tu comprends hein ouais ?) donc je suis soulagé si l'effet souhaité fut donné. C'est parfait.

    La présento physique est la première chose que j'ai amélioré en RP. J'ai rapidement trouvé cette façon de faire, que j'apprécie énormément. Chaque personnage à son lieu à lui dans mes fiches. Et si tu veux qu'il te serve, compte sur lui ♥

    L'histoire a mis le plus de temps à être finie. C'est peut-être pour ça que la fin est moins plaisante, car peut-être plus forcée. Puis, les histoire d'amour très joyeuses, même si je sais les écrire, je ne trouvais pas ça nécessaire de la rendre puissante dans ce cas. Je voulais un calme, dans la vie de Cho. Et je comprends que cela t'ai moins "plu" entre guillemet. Après tout, cette partie était là pour ça. Histoire de retomber des émotions du début. Autant pour les lecteurs que pour moi !

    Je ne vais pas non plus écrire un pâté (Oops déjà fait) mais bref - MERCI de m'avoir lu, toi et les suivants, je promet de vous vendre du rêve ♥

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MessageSujet: Re: «Le plus beau papillon n’est qu’une chenille habillée.»   «Le plus beau papillon n’est qu’une chenille habillée.» EmptyVen 11 Jan - 18:02

-ATTENTION- FICHE REFAITE

Suite à la nouvelle version du forum, j'ai pris la décision de revisiter la fiche de Cho'. Il est évident que la majeure partie de son passé ne sera pas changée. Néanmoins, la fin doit être modifiée. De fait, je met l'ancienne fiche ici, sous forme de "spoiler" pour ceux qui désirent mieux comprendre certaines remarques de Sae. :-)

Le premier sujet est donc la fiche actualisée. Merci de votre compréhension.


Spoiler:

    -Description Psychologique


      -Listen his dream-
      «Je suis mensonge. Je suis un traître. Je suis une illusion. Que serait un papillon sans ses ailes d'argent, si ce n'est un vulgaire insecte détesté de tous.»

      Par cette famille aveuglée, un enfant irréel naquit. Il avait la beauté et l'intelligence. Il avait la fierté et l'innocence. Il semblait si parfait que personne ne pouvait se douter qu'il n'était qu'un faux. Que si, un jour, une seconde, il osait être lui même, alors...

      Ses propres parents le tueraient.
      ______________________________________________________

      -Les ailes.

      -Listen his selfcontrol-
      «Je suis beau, je suis gracieux. Je plais et j'attendris. Je suis gentil, je suis généreux. Je suis aimable, je suis génial. Je suis ce qu'il y a de plus parfait. Je suis ce que je ne serais jamais.»

      A dire vrai aucune de ces qualités n'est celle qui convient le mieux pour décrire Chōji. Il est tout cela, mais bien d'autres choses aussi. Vous le décrire uniquement avec des adjectifs de ce type serait assez complexe, voir impossible, car ses traits de caractères ne sont jamais les mêmes. Jamais.

      Qu'il ait affaire à vous ou à quelqu'un d'autre, le premier Chōji ne serait pas identique au second. Ni à tous ceux qui vont suivre. Face à la même personne, il est et reste similaire à ce qu'il était lors de la rencontre. Vous venez de rencontrer un véritable adepte du "caméléonisme" relationnel. Chō' ne sera que comme vous voulez qu'il soit. Même si pour cela votre relation doit être la pire de toutes, Chō aura l'image la plus adaptée à votre envie. Il vous analysera, vous comprendra, mieux que vous même, et cherchera ce qui devrait vous plaire le plus, ne réagissant jamais d'une manière contraire.

      De ce fait, aucun de ses mots ne concorderons avec ceux qu'il dira à vos amis. Et rapidement, cela peut le mener à sa perte. Allez dont croire qu'il s'agit d'un menteur, si bon vous semble. Pourtant, Chō ne ment jamais. Toutes les choses qu'il dit aimer, à l'instant où il vous parle, il les aime. Ce n'est pas une vie qu'il s'invente, il ne fait que constamment changer de point de vue. Et ça, rien que pour vos jolis yeux. Ce n'est ni une trahison, ni une pièce de théâtre. Vous n'en êtes pas dignes. A moins que ça ne soit le premier drame dont l'acteur souffrirait plus que le personnage. Voilà donc une véritable comédie pitoyable.

      Afin d'être réaliste et de ne jamais être un faux, il s'est lui même obligé à pouvoir ressentir des choses qui sont contraires à son caractère naturel. C'est donc lui, l'unique qui en pâti, et non pas vous, et votre égoïsme intolérant incapable de supporter l'idée qu'une personne puisse autant souffrir pour d'autres.

      Même si quelque part, vous n'avez pas totalement tort. Être aussi masochiste le dérange énormément et disons plutôt qu'il ne peut plus faire marche arrière. Avoir plusieurs caractères est devenu son caractère. Vous suivez, ou pas ? Mais n'allez pas penser qu'il n'a pas de personnalité. Bien sur qu'il a ses croyances et ses fondations personnelles. Mais elles sont cachées depuis si longtemps qu'elles ne se montrent que sous forme de pulsions. Et là, c'est rock'n'roll.

      Tant de douleurs horribles qu'il peut ressentir sans jamais oser en faire part. Tant de haine qu'il renferme sans jamais la laisser s'échapper, ne serait-ce que le temps de respirer la vérité. Tant de choses qu'il n'est pas, et qu'il vous fait croire qu'il est.

      Le véritable papillon est avant tout la chenille. A vous de découvrir si son poison n'est pas mortel.

      -Le corps.

      -Listen his reality-
      «Je suis l'horreur, je suis la peur. Je suis l'angoisse, je suis les larmes. Je suis la vérité, mais je suis bon à cacher. Je suis un mauvais souvenir. Je suis le reflet de moi même, mais je ne parviens à m'échapper d'aucun miroir. Je suis brisé. Et j'ai mal.»

      A la seconde où il est né, il sut qu'il était une erreur. Il pleurait et se débattait dans les bras frêles de l'infirmière. Jamais sa mère ne l'aurait touché, pour tout l'or du monde. Il était bien trop laid et bien trop répugnant pour ça. Et c'est peut-être cet aspect qu'il a gardé, au plus profond de lui. Un aspect répugnant, une personnalité écœurante. Quelqu'un d'horrible de l'intérieur. Pourri comme une vieille pomme oubliée depuis longtemps et rongée par les vers de la rancune.

      Il était égoïste et capricieux. Il réclamait sans cesse plus de jouets et plus de bonbons. Lorsque sa bonne les lui refusait, il devenait alors fou. Il se jetait à terre et hurlait. Toujours plus fort. Toujours plus de choses ignobles. Il n'avait jamais eu l'amour ni la famille, alors il se prenait pour droit d'être un roi. Et il n'en avait absolument rien à faire, si cela ne plaisait à personne. S’il prenait l'envie à quelqu'un de le calmer, alors cette personne s'en souviendra longtemps. Aussitôt qu'on l'approchait, il se mettait à frapper, mordre, arracher les cheveux, cracher, et répéter à tous ceux qui l'entouraient qu'ils n'étaient que de petites sous-merdes pour le prince qu'il était.

      Il est vrai que le papillon est le prince des insectes. Mais il n'en reste pas moins un insecte, éphémère qui plus est. D'ailleurs, son nom lui vient de là. Sa mère éprouvait une grande frayeur face aux papillons, phobie qu'elle transmit à son fils presque génétiquement. Lui donner le nom de la chose la plus détestable à ses yeux était une preuve d'amour, un amour moqueur et cynique. Un amour à vomir.

      Mais ne pensez pas que cet enfant débordant de haine et de colère est tout ce qu'était Chōji. A une heure bien précise, chaque soir, son père rentrait du travail. Et il mettait fin au règne du glorieux papillon tyran. L'histoire se chargera de vous compter à quel point à ces heures là, l'enfant devenait alors un simple numéro. Une serviette que l'on a jeté là, lavée et soignée par pitié.

      Chōji avait des rêves et des passions, pourtant. Lui aussi, avait un animal favori, une peluche et beaucoup de coloriages. Mais il pleurait chaque soirs de ne pas avoir une vie meilleure. Il aurait tant voulu que cela soit différent. Qu'il ne sente pas son cœur s'arracher à chaque fois qu'il entendait la voix de ses parents.

      Qu'il n'ait pas réciproquement envie de les tuer.



    -Description Physique


      -Listen his landscape-
      Le bruit du vent claque contre vos tympans fatigués. Il fait frais, et le ciel d'un bleu éclatant se teint d'un orange terne annonçant la fin de la journée. Les étoiles naissent les unes après les autres, se mêlant à la lente danse des nuages endormis. L'endroit où vous vous trouvez vous est inconnu. Au détour d'un bois enchanteur, sans doute l'envie d'une promenade, de croiser les nymphes et de vous endormir dans un paysage de contes de fées.

      Le bois chaud sur lequel votre main se pose vous rappelle que la nature vit sous vos pieds. Les arbres vous entourent, et la magie d'un lieu chaleureux vous envahit. La quiétude des lieux pourrait-elle être troublée par une présence ? Un animal furtif ? Un animal Nocturne ? Ou simplement un papillon aux ailes fragiles qui crée le murmure qui se glisse à votre oreille.

      -Bonsoir.

      Une voix grave au ton enjoué, le sursaut ne vous atteint pas, comme lors d'un rêve profond, vous étiez peut-être conscient de ne pas être seul depuis le début. Votre visage se tourne, et vos yeux explorent. Il est grand. Mais peut-être pas tant que ça. Cent-soixante-dix centimètres ou peut-être plus. A dire vrai, c'est sans aucun doute sa présence qui ne se mesure pas. De carrure moyenne, il s'impose de par son regard de jais perçant. De grandes lunettes posées sur son nez lui donnent un air intellectuel. Mais ce n'est visiblement pas son genre. Souriant, il inspire confiance dès le premier contact. Ce n'est pas un être distant, cela se ressent.

      Son visage possède une large mâchoire qui rend chacun de ses mots plus virils qu’ils ne le sont. Ses lèvres, loin d'êtres fines, sont peut-être même la preuve qu'il s'agit d'un beau parleur. Ne dit-on pas que nous ne devrions pas juger un livre à sa couverture ? Dans le cas présent, cela ne serait pas sage.
      Vêtu d'une longue veste beige à col Mao, d'une chemise blanche que l'on voit à peine, d'un jeans fort masculin et d'une écharpe ébène, il pourrait même passer pour un jeune homme galant, simplement poète à ses heures perdues. Mais lorsque vos yeux se perdent à la vision d'une paire de chaussure rouge éclatant, vous vous dites peut-être qu'il est plus excentrique qu'il n'y parait.

      L'inconnu remarque l'attention que vous lui portez et se permet de s'incliner en guise de présentation. Il prononce quelque chose qui vous échappe, car soudainement, une bourrasque de vent vient défier cette rencontre. Les cheveux à la couleur du charbon de votre interlocuteur ne semblent pas en avoir souffert, sans doute parce qu'il est d'origine asiatique, de ceux qui ont de beaux cheveux lisses.

      Son visage étant légèrement plus visible désormais, vous remarquez son nez retroussé, marque typique due à sa nationalité supposée. Il vous lance à nouveau un regard amical, et constate que vous n'avez pas attendu ce qu'il avait tenté de vous dire. Intimidé par la situation, ou peut-être usant de ce qu'il a déjà pu observer de vous, il passe alors sa grande main dans ses cheveux et les recoiffe d'un mouvement rapide tout en répétant avec un sourire enjôleur :

      -Choji, pour vous servir.




What's My Story ?


    -Histoire


      -Prologue - L'oeuf.

      -Listen his pain-
      A ce moment là, je crois bien que j'étais heureux. Elle me tenait la main et m'emmenait au pays des merveilles. Je n'avais pas besoin de lapin, je n'avais pas besoin de chapelier, j'avais juste besoin d'elle. Son rire et son visage, elle représente la lumière de mes souvenirs. Elle représente mon bonheur. Elle représente ce que je dois être chaque jour.

      Elle me manque.


      Elle me manque horriblement, comme un cœur que l'on m’arracherait à vif, comme si le sang n'avait jamais cessé de couler de cette plaie depuis tant d'années. Maman. J'aime prononcer ce mot, même si la destinataire ne le mérite plus. J'aime à me dire qu'à une époque, elle était avec moi et me promettait l'éternité. J'aime à croire que tout ceci fût vrai. Que mon propre sang n'est pas imbibé d'un amour fictif, que ce sourire m'était bien destiné, que sa lueur m'éclairait bien moi, et personne d'autre.


      Bien que tout ceci ne soit qu'une illusion.

      _

      Je m'éveille chaque nuit en me disant que je suis fou. Je parviens à voir une mère aimante dans des songes, alors que je ne sais même pas à quoi cela peut bien ressembler. J'ai pu voir, sur quelques photos abimées, une femme me tenant contre elle avec un regard bienveillant. Mais quand cela s'est-il produit ? A quoi cela sert-il, si je ne m'en souviens pas ? A quoi bon cet amour pour un être qui ne comprend rien ? C'est à un "maintenant" que tu aurais du dédier tout cela, pas à hier. Un hier que dont je ne pourrais jamais connaître même le gout. Un nom que tu ne mérites plus ? Non, un nom que tu ne mérites pas. Que tu n’as jamais mérité. Tu n'es pas une mère. Tu es un monstre. Le monstre sous mon lit, qui me faisait pleurer la nuit. Celui qui me fait me sentir mal dès que je suis seul. Celui que je sens se glisser dans mon dos, fourbe comme la mort.

      ______________________________________________________

      -Chapitre 1 - La chenille.

      -Listen his childhood-
      -Maman, maman, maman, maman, maman, ma..
      -La ferme, oui ?!


      La jeune femme, vêtue comme un diable en dentelles, remonta ses bas d'ébène et se glissa lentement entre les rideaux. Il y eu des applaudissements. Être belle, être star, à quel prix, déjà ? A quel prix avait-on vendu ses parents à Dieu pour qu'ils soient aussi parfaits ? Peut-être n'avaient-ils pas le profil du couple idéal, peut-être n'étaient-ils pas de bons professeurs. Mais ils étaient, pour la vie qu'ils menaient, des anges inatteignables. Mais n'est-ce pas au zénith que les chérubins se brûlent les ailes ?

      «Je me souviens avoir le cœur pourtant rempli d'amour. Je me souviens t'avoir admiré et aimé. Je me souviens avoir cru en toi. Puis tu m'as enfin dit la vérité.»

      Du haut de ses trois ans, l'enfant se sait chanceux et pourtant au mauvais endroit. Il sait que le silence est primordial. Il sait que pleurer ne fera qu'empirer la chose. Pourtant cela le révolte d'être là, derrière ce grand rideau, où personne ne le remarque. Il ne savait alors dire parfaitement qu'un ou deux mots. Et étrangement le nom de "maman", même si le dire ne lui avait jamais rien apporté, si ce n'est des ennuis.

      Alors il pleura. Il se mit à hurler. Fort, bien entendu. Si fort que sa mère réapparu enfin. Il était heureux. Mais elle le tuait des yeux. Elle l'attrapa et le lança dans les bras d'une collègue, criant avec rage :

      -Jette le ! Tue le ! Fais-en ce que tu veux, mais je ne veux PLUS JAMAIS le voir !

      Puis elle disparu à nouveau.

      «Je t'avais vu, maman. J'étais tellement content. J'étais tellement soulagé, maman. Tu me regardais. Tu me haïssais, mais tu me regardais. Alors j'étais simplement heureux. J'étais, bien sur, conscient de mon erreur. Et je croyais que c'était la cause de tout. Mais j'étais loin de savoir. Loin de savoir que la cause de cette haine était mon existence toute entière.»

      La nuit, après de longues heures de représentation, la grande actrice qu'était la mère de Chōji rentrait chez elle. Son époux, assis derrière son bureau, se levait alors pour l’accueillir. Il fut un temps où dès la première minute, ils se couvraient de baisers et d'amour. Ils s'aimaient comme deux adolescents en fuite. Mais depuis trois ans, quelqu'un avait bousculé leur quotidien. Un enfant qui aurait du les rendre plus heureux encore. Mais parfois les choses ne se déroulent pas comme on l'espère, et un drame se produit. C'est ainsi dans toutes les familles. Chōji n'est pas le seul à connaître ça. Pourtant, à l'instant où on vit tout cela, on se sent horriblement abandonné. Et il l'était.

      Furieuse, chaque jour, la belle Yukiko ne prenait plus la peine de regarder son mari. Leur bonne, au pas de course, récupérait l'enfant sous les ordres de monsieur. Sans doute était-il le seul à avoir encore pitié de lui, à cette époque.

      «Ce jour là, tu criais encore plus que d'habitude. Tu pleurais. Et tu serrais papa si fort qu'il n'osait pas te répondre. Alors, tu as tout avoué. Tu ne pensais pas me le cacher. Tu espérais peut-être même que je l'entende. Alors tu l'as répété. Encore et encore.»

      -Je le hais. Je le hais. Je le HAIS ! A cause de lui je suis si laide, je suis dégoutante, regarde moi, REGARDE MOI ! Je ne suis plus rien à cause de lui ! Tue le! Mon amour, Tue le ! Regarde ce qu'il a fait de nous ! Il nous a détruit ! Il m'a détruit ! Je suis si laide, si laide, si laide...

      C'est alors que l'enfant se laissa croire qu'il méritait d'être infâme. Après tout, sa propre mère le détestait. Que risquait-il à être horrible, alors qu'il l'était déjà depuis longtemps à ses yeux ?


      «J'étais déjà un adulte. Un adulte déçu et manipulateur. Un adulte détruit. Les années se sont écoulées et tu n'as jamais changé. Quand j'eus huit ans, tu as tenté de t'enfuir, mais papa n'aurait jamais accepté. Il savait que tu étais devenue folle, de toute façon. Alors pourquoi le cacher ? J'aurais pu passer des heures à te regarder détruire tous les miroirs de la maison. C'était un art monstrueux mais passionnant.»

      Se jetant contre chaque vitre, peignant chaque partie de la douche, ruant de coups chaque morceau de verre pouvant refléter son visage, Yukiko vomissait parfois pendant des nuits entières. Elle se pensait laide. Et elle le devenait. Depuis sa grossesse, un traumatisme grandissant lui avait fait croire qu'elle était devenue immonde. Immonde ? Elle était la plus belle femme du quartier. Mais elle ne le voyait plus. Et plus le temps passait, plus cela empirait.
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      -Chapitre 1 & demi - La voix de sa mère.

      -Listen her Mother-
      «Ils ne comprendront jamais. Ils ne peuvent pas savoir combien je me sens vide désormais. Je n'en peux plus. Je n'en peux plus et ils ne le voient pas. Ils ne savent pas combien j'ai mal. Non. Je n'ai plus mal. Je n'ai plus rien. Je suis vide. Je suis seule. Je suis laide. Et je pleure, encore. Pourquoi suis-je devenue si laide ? Je suis écœurante. Je me décompose. Je m'arrache le cœur. Je te l'offre sur un plateau. Dévore le, mon ange, mon enfant, toi qui me dégoute plus encore. »

      Vêtue d'une simple robe de chambre de soie blanche, la jeune femme descendit petit à petit chacune des marches qui menaient au rez de chaussée. Lentement, comme un fantôme, le visage limpide, elle se rendit au salon. Elle trouva là un enfant découpant habilement une feuille de papier. Yukiko s'agenouilla à ses côtés et sourit tout en posant sa main sur ses cheveux. L'enfant la regarda alors, le visage épouvanté. Elle sut alors qu'elle avait fait le bon choix.

      -Mère ?
      -Maman. Maman ne t'a jamais aimé. Maman admet qu'elle à perdu. Alors maman veut jouer à autre chose, aujourd'hui.


      Les larmes coulèrent de ses grands yeux épuisés. L'enfant ne dit rien, il savait déjà tout ça.

      -Maman va te montrer quelque chose. Alors viens. D'accord, Chōji? Suis moi, mon ange.

      Elle avait prononcé son nom pour la première fois. C'était comme une décharge. L'enfant se leva, et obéit promptement. Elle lui prit la main et l'emmena dans sa chambre, dans le silence, les larmes continuant perpétuellement de couler.

      Une fois à l'intérieur, elle lui demanda de fermer les yeux et de ne surtout pas bouger.

      «Je ne m'excuserai jamais. Comment peux-tu croire que je m'excuserai ? Tu es si stupide. Et pourtant si beau. Je t'en veux. Je t'en veux réellement. Tu m'as tuée. Sache le. Retiens le. Je meurs parce que tu m'as volé ma beauté. A quel point encore peux tu me rendre malheureuse ? »

      Et le jeu commença.

      Au fond, n'est-ce pas Chōji qui a perdu, ce jour là ?

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      -Chapitre 2 - La chrysalide.

      -Listen his new birth-
      Et il grandit. En une nuit, l'enfant devint grand. On aurait alors pu l'applaudir, lui souhaiter la bienvenue dans ce nouveau monde qu'est le nôtre. Hélas dès que l'époux entra dans la chambre, trois heures après, il n'y eu que des larmes. Son père, en un vacarme époustouflant, ouvrit la porte et hurla de tout son saoul. Il venait de perdre sa femme. Et peut-être aussi venait-il de perdre son fils, à cet instant. Du moins, celui qu'il était vraiment.

      Personne ne comprit comment cette femme osa se pendre devant son propre bébé.
      Personne ne comprit pourquoi l'homme hurlait autant sur son fils.
      Mais Chōji, lui, avait comprit.
      Il comprit tout. Et étrangement, il était empli d'un savoir nouveau. Un savoir qui venait de naître alors. Et qui allait devoir se développer petit à petit pour ensuite venir au monde, tel un papillon. Après tout, les gens sont simples, n'est-ce pas ? Ils ne se doutent pas d'à quel point ils sont de gigantesques livres ouverts. Chōji ne faisait que d'en lire les lignes. Il lui avait suffit d'ouvrir les yeux.

      Il marcha d'un pas lent vers son père, effondré, à l'autre bout de la pièce. Il posa un instant ses yeux sur sa mère, pendue au plafond comme une vulgaire décoration. C'est ainsi qu'il la voyait désormais. Une fois aux côtés de son père, il attendit un regard. Puis il parla, d'une voix monotone et sinistre, comme si le destin parlait pour lui.

      -Je l'ai tuée, je ne suis pas désolé.

      D'un mouvement, l'homme se leva et frappa violemment son fils. Et ainsi, la chenille s'engouffra lentement dans sa chrysalide.

      «Papa, je savais que tu ne voulais pas entendre autre chose que cela. Après tout, si j'étais le fautif, alors tu ne l'étais pas. Je me suis permis d'alléger ta conscience pour le bien de notre famille. Peut-être ne comprendras-tu jamais. Peut-être croiras-tu à ma fausse sincérité. Quoi qu'il en soit, à cette époque, il te fallait me haïr un instant, si je souhaitais un jour pouvoir te récupérer. »

      Bien que tout ceci puisse être vu comme une tragédie, il faut pourtant admettre la présence une notion neuve et extrêmement importante. L'enfant cupide à la vie désolée venait de créer une histoire. Une histoire qui serait la sienne et dont il pourrait être fier. Une histoire avec un sens, un but. Une histoire honnête dont il ne fait que jouer le héro. Et rien que parce qu'il est le héro de sa propre histoire, ce conte prend tout son intérêt. Personne ne saura jamais ce que l'enfant vit en dernier, avant l'arrivée de son père, mais maintenant qu'il comprenait ce qu'il devait faire pour vivre mieux, alors ce souvenir là n'avait pas plus d'importance que le reste.

      Désormais, il lui fallait peaufiner sa découverte et plaire. Plaire indéfiniment. Plaire à la vie et aux gens. Devenir heureux. Il était certain que ce choix était le bon.

      S’entama alors une longue course aux mensonges. Il se mit à s’intéresser aux autres, petit à petit. Sa bonne, pour commencer. Ses voisins, ensuite. Puis les autres, à l'école. Il découvrit de nouveaux jeux, qui ne lui plaisait d'abord pas vraiment. Puis dont il devint grand fan.

      Le papillon passe quinze jours à trois mois sous forme de chrysalide. Durant cette période, il se transforme et se met déjà à découvrir les nouvelles opportunités qui vont s'ouvrir à lui. Il rêve à l'envol. Pendant longtemps, il se cherche, se pose des questions, réalise ce qu'il devient. Peut-être même regrette-t-il d'avoir échangé sa musculature contre de fébriles ailes et une courte vie.

      Quand, enfin, il cesse ses expériences et se lance dans la vie, alors le papillon est âgé de 15 ans. Il écarte tous ses doutes et se lance dans le vide.

      Puis s'envole librement.
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      -Chapitre 3 - Le papillon.

      -Listen his love story-
      «Aujourd'hui, il m'est arrivé quelque chose de formidable. J'ai croisé un ange et je m'en suis emparé. Ce n'est pas le premier que j'aperçois, mais c'est à celui là que j'ai le plus envie d'arracher les ailes.»

      C'était en mai, ou peut-être en mars. A dire vrai, est-ce important ? Chōji était un homme après tout, ne l'avez vous pas oublié, entre temps ? Car oui, il avait connu l'amour. Il le connu sous plusieurs formes, plusieurs positions, et surtout plusieurs cris. Fin manipulateur, il avait toujours su attraper le premier petit poisson qui osait se glisser entre ses mains. Alors, me demanderez-vous, pourquoi s'en plaindre ? Probablement parce que l'amour n'est pas qu'un jeu où l'on collectionne le plus de points.

      «Elle marchait simplement, comme un enfant. Son sourire m'arracha le cœur. Elle était seule, mais heureuse. Joyeuse. Elle était ce que je désirais plus que tout. Peut-être ne serais-je pas tombé amoureux si ce jour là, elle ne m'avait pas arrêté pour me dire, du bout des lèvres : »

      -Vous, vous devriez sourire, vous seriez très beau.

      «Je crois que j'ai souris. Je crois que je suis mort. Je crois que ma tête est tombée. Je crois que mon cœur à lâché. »

      Elle était belle, la demoiselle en robe fleurie, la peau d'une poupée de porcelaine, et le visage d'une princesse. A Chōji d'en être le prince. A défaut d'un cheval blanc, notre beau héro se contenta d'un appareil photo. Et il prit des millions de photos de son aimée. Sous tant d'angles que même un inconnu pourrait avoir l'impression de connaître cette femme sans même l'avoir vue en vrai. Elle brillait de milles feux, pas besoin de flash, pas besoin d'objectif de haute qualité. La simple reproduction de son image la laissait aussi parfaite qu'elle ne l'était dans la réalité. Séduisante, joueuse, drôle, elle emmenait Chōji au pays des merveilles, là où sa propre mère n'avait jamais su le conduire.

      Ils passaient des heures ensembles, et pourtant, Chō' ne s'était pas encore trahi. Comme à son habitude, il jouait les beaux, faisant tout ce que la jeune femme rêvait de le voir réaliser. Puis, il y eu la première pulsion. Peut-être que ce genre de chose aurait du lui pourrir la vie, la rendre plus dure encore. Et pourtant, il devint juste plus heureux. Pour un instant.

      Une après midi à l'aquarium. Il était immense, et on y trouvait des millions d'animaux. Puis, il y avait cet espace étrangement vide. Pas d'enfant, pas d'adulte. Juste lui et elle. Et un axolotl. Oui, vous avez bien lu, un axolotl. Un petit poisson d'un rose pâle atteignant la mignonnitude absolue. Un homme normal se serait suffit de le montrer à sa compagne, qui, fondant devant l'adorable bestiole, se verrait totalement amoureuse de sa couleur "girly". Mais ça, c'est dans le cas où nous parlerions d'un couple normal. Disons que ça s'est plutôt passé... de cette manière :

      -Tu as vu ça chérie ? Tu as vu? Dis dis, tu as vu ? C'est beau hein ? J'adore. C'est vraiment MIGNON. En plus, tu savais que ça pouvait se soigner tout seul ? Je te jure ! Et même qu'ils sont vraiment pas chers à acheter, tu savais ? Si on en achetait un. Oui. On en achète un, J'EN VEUX UN !


      L'air renfrogné, les poings serrées, bonjour, je suis un enfant de cinq ans et je fais un caprice. Et je m'en rends compte. Et j'ai ...vraiment honte. En effet, Chō' se raidit d'un coup et se retourna. Gêné, il évita même le regard de sa compagne. Puis il y eut un long silence. Puis un rire. Elle rit énormément et de bon cœur. Jusqu'à l'instant ou elle se plia carrément en deux.

      -Alors c'est comme ça que tu es, en vrai ? C'est plutôt mignon.


      «Mignon? Je suis mignon? Alors je ne fais pas si peur que ça ? Tu vois maman ? Tu vois ? Je suis fier. Mais je ne peux pas encore tout lui montrer. Alors il faut se ressaisir. Et sourire. Tant qu'elle m'aime, c'est tout ce qui compte désormais. »

      Et c'est là qu'une brutale vérité le rattrapa. Une vérité violente et douloureuse. Une vérité qui détruit tout ce qui brille.

      «Mais... Est-ce moi que tu aimes, ou celui que tu crois connaître ?»

      ______________________________________________________


      -Chapitre 3 & 1/2 - La voix de son premier amour.

      -Listen her ex-girlfriend-
      Les jours se succèdent et se ressemblent inlassablement. Comme si le destin n'en avait jamais assez de se jouer de nous. Comme si nous n'étions que les vulgaires pions de sa gigantesque partie d'échec. Ou plutôt, comme si nous n'étions que des échecs. Tous.

      J'aurais souhaité vous dire que tout allait mieux. Mais c'est impossible, et comme moi, vous le savez. Comme moi, vous vous doutez que ce fut de pire en pire. Que les pulsions devinrent même violentes. Que l'ancien petit démon qu'il avait en lui refaisait surface. Et que cela se produisait à chaque fois d'une manière plus soudaine et plus gênante.

      Éléonore put même dire qu'elle connaissait enfin le vrai Chōji. Oui, elle pouvait désormais l'affirmer. Et peut-être même qu'elle l'aimait. Mais qu'est-ce que cela pouvait changer ? Le vrai problème n'était pas là. Il aurait pu être n'importe qui, n'importe quoi. Tout. Sauf un menteur. Il n'en a jamais été un, dans ces propos. Mais il avait omis de lui dire qu'il avait ce genre de caractère. Et parce qu'il avait menti à ce propos, elle ne pouvait définitivement pas lui pardonner, et ce malgré tout l'amour qu'elle lui portait.

      Leur relation dura 3 ans. Puis elle le quitta. Simplement. Avec le sourire, et avec franchise. Afin de ne pas être trop marqué par les évènements qui s'accumulaient, il déménagea dans un dortoir. Il lui fallait changer de vie, et vivre en pensionnat pour clore ses études lui semblait parfait. Il avait besoin d'indépendance. De renouveau.

      La veille de son départ, il reçu un message de son ancienne petite amie. Un message adorable.

      «Surtout, n'oublie jamais qui tu es. Souviens toi. »

      ______________________________________________________


      -Epilogue - L'épingle.

      -Listen his memories-
      Éléonore avait su épingler le papillon. Et il se souvenait alors de ce qu'il avait redécouvert de sa véritable personnalité grâce à elle. Grâce à celle qu'il avait aimé réellement, il pu s'endormir sur d'étranges souvenirs, qui au final n'étaient pas si mauvais.

      Il y avait cet épisode à l'aquarium, et puis celui à l'épicerie. Saviez-vous qu'il avait alors pleuré pour une sucette ? Avec le visage d'un enfant, il avait simplement réclamé une sucrerie. Plaisantant, on lui avait dit qu'il avait été trop méchant pour cela. Et les larmes avaient coulé, simplement. Mais ce n'était pas là la chose la plus étrange de toutes. Bien au contraire. Laissez moi vous conter ce fameux jour où il se fit tant honte à lui même qu'il refusera d'en parler, même à ses meilleurs amis.

      Ce jour là, il faisait très chaud. Il sortait avec des amis dans les bois. Rien de plus qu'une balade-nature. Pourtant, alors que tous riaient pleinement, Chōji s'arrêta. Ses amis se retournèrent, inquiets.

      -Bah, qu'est-ce qu'y a ? Tu te sens mal.
      -P.. P...
      -P...? Pas bien ? Papier toilettes ? Panama ?


      Puis il tendit le doigt, le brandissant comme si il accusait l'être au bout de ce dernier du pire des crimes : Exister.

      -Ouais ben quoi, un papillon, et après ?


      Puis il s'écroula.

      A son réveil, tout le monde était autour de lui. Avant même qu'il n'eut le temps d'ouvrir la bouche, un de ses amis avança ses deux mains et les ouvrit. Il dit quelque chose, peut-être. Mais impossible de dire quoi. Non, impossible. Car un monstre sortit de l'antre, et cela rendit Chō' furieux. Cet abruti avait osé mettre le papillon devant son nez. Et on ne se moquait pas impunément d'un prince. Hors de question. Et l'enfant démon revint. Chōji se leva, attrapa furieusement son ami par le col et lui cria dessus pendant une dizaine de minutes. Une belle engueulade digne d'un gosse de huit ans. C'était assez... Mignon ?

      -Mais ça va pas hein dans ta tête ? T'es vraiment un débile tu sais ça ? Puis de toute façon je vais le dire aux autres que t'es qu'un abruti, et tu verras, t'aura plus d'ami et...

      Et là, le papillon passa devant ses yeux. Et c'est là qu'avec toute la classe du monde... Chō' s'écroula de nouveau.
      ______________________________________________________

      BIP.BIP.BIP.BIP


      -La ferme !

      Un coup violent sur le réveil et c'était déjà le matin. La nuit fut chahutée par sa propre mémoire, un mélange de rêve et de réalité. Mais pourquoi penser plus longtemps à tout ça ? Il arracha l'épingle qui le retenait à son passé et décolla de son lit.

      Aujourd'hui, c'était son premier jour. Le premier jour de sa nouvelle vie.



      ______________________________________________________




-Circus-


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