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 CHERCHEZ L'INSPI ~ Pour toi Nys :)

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Ryûsei Kanamori

Ryûsei Kanamori


Sexe : Masculin Messages : 57
Age : 29 Inscrit le : 09/02/2012

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MessageSujet: CHERCHEZ L'INSPI ~ Pour toi Nys :)    CHERCHEZ L'INSPI ~ Pour toi Nys :)  EmptyVen 24 Fév - 14:32

Seth Goldfarb
Dans le trafic d'idées comme dans le trafic de drogue, on punit l'usager sans toucher au dealer ! [Guy Bedos]

CHERCHEZ L'INSPI ~ Pour toi Nys :)  Fiche_13

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    Fichier Central | This was an amazing day
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      NOM :
      Goldfarb. On ne choisit pas ses parents, on ne choisit donc pas son nom de famille. Je ne suis pas mécontent du mien, je ne vois pas pourquoi je devrais l'être après tout. Je ne me vois pas m'appeler autrement en fait. Ca me semble logique, vous êtes nés avec un nom, comment arriveriez-vous à répondre à un nom qui serait différent ? Un type qui s'appelle John Smith ne répondra pas si quelqu'un hurle John Shepperd dans la rue après tout. C'est comme ça, c'est dans la nature de l'homme mes amis. Mais en fait, je crois que le nom de famille n'est rien de plus qu'un identifiant pour les personnes qui nous entourent. Dans mon cas, personne ou presque ne connait pas nom de famille, il n'est pas vraiment nécessaire. Appelez vous Seth ou Osiris et on verra si quelqu'un a besoin de votre nom de famille pour vous retrouver, vous serez drôlement surpris... Mais mon nom va plus loin que ça et c'est la principale raison qui me pousse à le garder pour moi. Mon père est un membre du gouvernement et si mes clients venaient à apprendre que l'un des maîtres du marché noir new-yorkais est le fils du sénateur Goldfarb, ça niquerait ma réputation...

      PRENOM :
      Seth. Ouais je sais, c'est le prénom d'un type qui aurait existé selon la Bible, le fils des premiers êtres humains, Adam et Eve. Je crois bien que le prénom de quelqu'un a une influence sur ce qu'il deviendra plus tard. Si si je vous jure. Vous comprendrez certainement mieux plus tard. Je ne vais pas dire que je n'aime pas mon prénom, juste que... Ben voilà quoi, porter le nom d'un gugusse de la religion je crois que c'est pas le plus beau cadeau que l'on fasse à un gosse. C'est plus original que Scott ça c'est sûr... Et ça sort de l'ordinaire. Mais de temps à autre je me dis que porter un nom banal permettrait de se faire plus accepter plus facilement, d'autant que des Seth à New-York y en a pas des masses... Et à chaque fois que les gens prononcent ce nom, ils pensent que c'est un pseudonyme pour cacher l'identité du grand malfaiteur que je suis. Demandez à n'importe quel camé dans la rue s'il connaît Seth et il vous donnera un bon plan pour de la coke ou pour pleins de produits illicites à New-York.

      SURNOM :
      S. Seven.

      DATE DE NAISSANCE :
      06/06/2242 dans une clinique très prestigieuse de Brooklyn

      APPARTENANCE :
      Neutre, je ne suis pas assez con pour me rabattre dans un clan, à part dans le mien. J'ai assez de personne à mes côtés pour subvenir à mes besoins, et me rallier à un clan signifierait être aux ordres d'un type et ça, c'est pas dans mes objectifs.

      CASIER JUDICIAIRE :
      Vous voulez jouer à ça ? Ok. J'ai été impliqué dans le domaine de la drogue et du marché noir pendant mes années d'étudiant - bah oui quand papa est senateur il faut se montrer digne de lui hein ? - et cette implication est allée en grandissante. Arrêté pour tout un tas de trucs, consommation de drogue, vente de drogue, achat de drogue, vente de produits illicites en New-York. Pourquoi est-ce qu'être le fils d'un sénateur a des avantages ? Parce que ça diminue un peu, si ce n'est beaucoup, la peine encourue. Oui c'est sûr que ça défonce beaucoup la réputation du papounet chéri, mais ça fait longtemps qu'il m'a renié. Maintenant si je me fais attraper je ne suis pas sûr qu'il vienne mettre du sien pour me faire quitter la tôle... Non je pense qu'il serait plus du genre à venir en rajouter et à demander la perpétuité. Lorsque vous lisez mon casier, c'est les délits en rapport avec l'illégalité qui sont mis en avant mais je suis connu des services de police pour tout un tas de choses qui mériteraient bien de me faire enfermer jusqu'à la fin de ma vie, mais c'est aussi le fait que j'ai le bras très long qui fait que je suis encore en liberté. C'est fou ce qu'un peu d'argent peut faire dans la vie d'un représentant des forces de l'ordre... Ou ce que l'inhalation de monoxyde de carbone peut faire à la mémoire lorsque l'argent est inutile.
      Pour faire court, vous pourriez me mettre sur le dos une bonne partie de tout le malheur de New-York, le sort d'un bon nombre de drogués est né de mon commencer, la Vieux-York est mon royaume et une partie du New-York mange sans le savoir dans les mains de Seth ! Ça vous en bouche un coin n'est-ce pas ? Bon je suis par contre sûr d'une chose, mes mains n'ont jamais été salies d'un seul meurtre, s'il y a une chose que je respecte, c'est la façon que les gens ont d'apporter leur propre mort. Mais je ne vais pas nier que je préfère que ce soit grâce à mes produits.


      POUVOIR :

      • Fusion et Scission : Alors je félicite ceux qui ont réussi à comprendre de quoi retourne mon pouvoir avant même d'avoir lu ce qui va suivre. Ce pouvoir m'aurait permis de devenir chimiste ou de travailler dans un laboratoire aux côtés des plus grands, mais j'en ai décidé autrement, c'est ma vie après tout. Alors imaginez... Dans un laboratoire, il nous faut injecter les espèces une à une pour obtenir une réaction c'est bien ça ? Moi je peux tout faire d'un coup, j'ai juste à savoir où les trouver.. Vous êtes toujours là ? J'espère bien, parce que c'est ce qui arrive qui compte.
        Pour ma part, il me suffit de peu de choses. J'ai juste besoin des pièces, de chaleur et de savoir vers quoi je veux aller. J'ai du chocolat, du beurre, de la farine et du sucre et je peux faire un gâteau au chocolat en quelques secondes, pour le souci de la chaleur, je peux la prendre un peu partout. Tout ce qui m'entoure est sujet à mon pouvoir. Je pourrais faire un tas de choses incroyable grâce à ce pouvoir, mais certaines de mes créations peuvent être gênantes à long terme, c'est pourquoi j'ai la capacité de dissocier ce qui m'entoure. Vous souhaitez connaître la recette exacte du Giant - un alcool pour ceux qui ne connaitraient pas... - et bien je peux d'une simple pensée, dissocier ce qui se trouve devant moi et ainsi créer plusieurs espèces biologiques, métalliques... Je peux créer ce que je souhaite. Si je veux, je ne sais pas moi... Une lame en métal extrêmement résistante, il me suffit de me concentrer pour emprunter un peu de métal à chaque structure à base du métal concerné se trouvant autour de moi et ainsi en quelques secondes, la lame va se former et prendre la forme que je désire. Lorsque je dis que j'emprunte, c'est comme du magnétisme, ce que j'utilise va en gros voler jusqu'à moi et s'assimiler avec le reste selon mes désirs.Une fois que j'en ai fait usage, je peux dissocier la matière et ainsi la faire retourner d'où elle vient. Une chose a savoir, je ne peux pas emprunter des choses dans un trop grand périmètre, une centaine de mètre au grand maximum, ce serait trop épuisant après, bien que je continue de m'entrainer pour réduire le coût en énergie de l'utilisation de ce pouvoir... Je peux aussi faire se mélanger les énergies, imaginez, combiner deux sons entre eux et nous voilà avec une onde de choc plus ou moins puissante. Je peux à vrai dire utiliser toutes propriétés chimiques des éléments. Glacer de l'eau est dans mes cordes, mais c'est beaucoup plus difficile, je dois utiliser l'extraction des atomes molécules en mouvement afin de solidifier l'eau, c'est possible mais extrêmement dur et fatiguant. Il en va de même pour le réchauffage, je n'ai qu'à rajouter des molécules excitées pour y parvenir... Je peux mélanger l'eau et l'électricité pour faire un magnifique "feu d'artifice". Vous saisissez le truc ? Je suis l'énergie qui permet aux espèces de s'associer ou de se scinder. La matière que j'utilise, il me suffit de la piocher dans mon environnement, je n'ai pas besoin de me trimballer tout un attirail de flacons pour pouvoir faire ce que j'ai à faire.
        Ne pensez pas que c'est sans conséquence sur moi... Plus ce que je crée ou détruit est imposant et plus cela me fatigue. Une autre chose a savoir, je ne peux pas construire des choses trop complexes, un ordinateur n'est pas du tout dans mes cordes... Pourquoi ? Parce que n'ignorez comment cela fonctionne, comment sont montées les pièces... Je peux aussi faire des choses assez surprenantes avec ce pouvoir, fusionner des choses avec mon propre corps ou avec celui d'autrui, c'est terrifiant ce que les gens peuvent hurler lorsque je modifie leur organisme. Pour faire court, mon pouvoir n'a de limite que mon imagination.


      Maîtrise actuelle de vos pouvoirs :
      Je peux me vanter de contrôler mon pouvoir. Ça n'a pas été chose facile je vous assure. Mais le fait de le pratiquer tous les jours le rend moins usant, moins difficile à maîtriser. Avant le simple fait de reprendre l'encre de mon crayon depuis une feuille par la pensée était éprouvant et en plus de cela ce n'était pas très propre. Avec le temps, je l'ai dompté, apprivoisé en espérant pouvoir un jour créer quelque chose dépassant l'entendement. Si vous saviez la richesse de ce qui nous entoure. Je ne saurais vous dire comment je sais la matière qu'il me faut pour créer tel ou tel objet, c'est comme si lorsque je visualise le résultat dans mon esprit, ce dont j'ai besoin s'illumine autour de moi, je n'ai alors qu'à me concentrer - non pas besoin de fermer les yeux et de pousser très fort - et pif paf voilà le résultat.

      J'ai dit qu'à mes débuts c'était très imprécis et je ne vous le fait pas dire. Tout ce que je faisais était une copie grossière de ce qu'il aurait du en résulter. Maintenant... J'approche presque du grand art. De la magnificence. Du Beau. Ce que je crée est l'aboutissement de plus de vingt années de pratique. Des hommes m'ayant déçu sont repartis avec les lèvres liées avec de fines ficelles en diamant - oui, je peux créer modeler la matière pendant la fusion, magique hein - l'œil remplit de métal liquide. Je vous assure, le résultat est plaisant à voir, peut-être un peu moins à subir. Mais ce qui compte c'est l'avis de l'observateur non ?

      Autre chose à savoir, tout ce que je crée est créé à vie, à moins que je ne le détruise moi-même. Pas la peine donc que ces hommes espèrent en me tuant se séparer de ce qui s'est ajouté à leur corps à vie. Ce que je crée est donc d'une grande, très grande qualité. Cependant... Très peu de personne connaissent les deux facettes de mon pouvoir, je ménage le secret. Certaines personnes connaissent la Scission, d'autre la Fission, mais jamais les deux.



    Hors-Jeu
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      PARCOURS INITIATIQUE : [ ] oui / [ x ] non plus d'informations ici

      CELEBRITE SUR L'AVATAR : Jared Leto

      COMMENT AVEZ-VOUS CONNU LE FORUM ? : Top Site

      UNE QUESTION ? : Niet :)

      CODE : Je me suis inspiré du code de Cesira = )
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L'Éternel Rêveur
[size=14]Drogué : individu coupé de la société, car la came isole. [Marc Escayrol]

CHERCHEZ L'INSPI ~ Pour toi Nys :)  Fiche_14

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    Dossier Médical | Into the wild
    [size=3].

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      PSYCHOLOGIE :
      "Mon fils aîné est peut-être ma plus grande honte. J'ai passé toute ma vie à lui inculquer des valeurs primordiales dans la vie d'un gentleman, le respect, la galanterie, l'amour, la politesse. Qu'en reste-t-il maintenant ? Un homme dépravé qui distribue la mort par petits sachets de 10g. Il a coupé les ponts avec toute notre famille sauf avec une personne, son frère cadet à qui il fournit sa dose tous les jours pour le garder à ses côtés. Je ne sais pas ce qui l'a entraîné dans cet univers d'auto-destruction mais maintenant il est un gros soucis pour la ville de New-York ainsi que pour ses habitants. Toutes les nouvelles que j'obtiens de lui sont celles des rapports sur l'évolution du marché noir, des espions qui sont collés à ses basques. Le problème avec ce garçon, c'est son charisme. Il a une aura qui lui donne raison, qui pousse à la confiance. Son réseau de connaissances et de subordonnées s'étend dans toutes les castes de notre société. Je ne serais pas surpris de savoir que quelques hommes politiques aient recours à ses services d'approvisionnement en tous genres. Personne, ni les services secrets, ni la police New-Yorkaise ne sait comment il a réussi à se hisser en haut du marché des produits illicites... Il a du talent ce petit..."

      Julian Goldfarb,son père

      "Seth ? Le boss ? C'est un homme très attentif à nos besoins. Il a réussi à trouver ceux qui l'aideraient à garder le contrôle du marché New-Yorkais. Pas de façon officielle bien sûr, quoi qu'en y pensant certains de nos clients viennent des hautes sphères de la ville. Mais vous ne souhaitez pas connaître ce genre de choses n'est-ce pas ? Il a offert des emplois bien payés à plusieurs centaines si ce n'est plus d'un millier d'hommes et de femmes du Vieux-York. Contrairement à ceux que disent les autorités, il n'est pas mauvais, il est même plutôt juste. Un homme trahit notre organisation et s'en est fini de lui. Notre monde est basé sur la violence après tout, Seth est capable de s'en servir, c'est ce qui fait sa force. Ici tout le monde le respecte, du petit coursier jusqu'à moi qui suit son ami de toujours et associé. Mais il n'a pas que des bons côtés, je dois bien vous l'avouer. Sa colère peut rapidement monter et lorsque ça arrive les conséquences peuvent être extrêmement... excessives. Un jour, un homme de main a été incapable de rattraper le témoin d'une transaction, en apprenant ça S. a envoyé des hommes foutre le feu à son appartement. Ce n'est certes pas un ange, mais ce n'est pas non plus la pire des créatures. Si un de nos "employés" a besoin d'un peu plus d'argent, Seth sait se montrer attentif à son besoin si la raison est valable. je crois que l'on peut dire qu'il est lunatique. Mais il est complètement différent avec sa fille et son frère..."

      Craig Ainbert, son associé et meilleur ami

      "Mon père c'est le plus gentil des pères. Il est très présent et il me fait plein de cadeaux. Il me fait bien rigoler en plus. Mais par contre il travaille beaucoup le soir et je ne le vois par conséquent jamais la nuit. Il me confie à pleins de gens gentils qui gardent la maison contre les gens qui nous voudraient du mal. Y a tonton Lionel qui est à la maison aussi avec nous. Il est très gentil Lionel mais il a toujours des yeux de shooté. Papa il lui ramène des doses de poudre que tonton garde près de lui. Ils sont très amis papa et tonton. Mais quand je demande à papa où il est son père il veut jamais me répondre. Des fois il m'amène à son travail avec lui, c'est un immeuble très grand et très beau mais on va jamais en haut, on descend toujours au sous-sol là où il y a les cartons de jouets. Papa me demande toujours ce que j'aimerais avoir avant qu'on y aille et à chaque fois ce que je veux est là-bas. Il est magique mon père et en plus il me laisse avoir pleins d'amis à condition que ce soit toujours nous qui allions les chercher chez eux et qu'on les ramène à leur maison. Depuis la mort de maman il est beaucoup plus proche de moi, je suis jeune mais je sais que c'est parce qu'il a peur de me perdre. Un jour, il a fait un collier très joli sous mes yeux, je le garde tout le temps avec moi autour du cou. Je l'aime mon père... Lorsqu'il n'est pas de bonne humeur, il met la musique du mariage avec maman et il regarde à la fenêtre. Des fois je l'entends pleurer mais il ne veut pas que je vienne le voir alors que normalement il aime bien que je lui fasse des câlins, que je sois près de lui."

      Sidney Goldfarb, sa fille

      "Je ne peux pas trop parler sur le chef parce que je ne l'ai vu qu'à deux reprises. Lorsque l'on entre dans son organisation on passe obligatoirement une fois devant lui. Il est impressionnant, son regard est vachement pesant et on a l'impression qu'il lit en nous... Je crois même qu'il en serait capable. C'est cette impression qui fait que je ne veux pas rater quoi que ce soit tant que je travaillerais pour lui. Une erreur est fatale et je tiens à la vie. Il ne me fait pas peur, ça non. Mais c'est comme vous retrouvez devant le président en personne, vous ne voulez pas rater de peur de le décevoir. La seconde fois où je l'ai vu c'était pour me remercier d'avoir travaillé pendant plusieurs années de suite dans l'entreprise. Je ne sais pas si on peut appeler ça une entreprise. En tout cas il a été très agréable avec moi et il m'a offert une promotion, une sacré promotion. Il sait tout sur nous je crois, rien sur notre vie ne lui échappe. Mon vieux pote Sniffer a un jour eu le malheur de passer au commissariat pour conduite d'aéro-auto en étant saoul et bah il s'est fait sacrément réprimander... On entendait les cris de S. depuis l'entrepôt. C'est super flippant."

      Lorris Fleer, employé de Seth depuis 7 années.

      "Mon grand frère ! Le meilleur de tous. C'est le seul à avoir compris ce qu'est la famille. Non je ne reste pas avec lui pour la drogue... La coke qu'il me donne j'y touche absolument pas. Quoi ? Il m'en reste sur le nez ? Ah... Bon d'accord, j'aime mon frère pour ça, mais pas seulement. Il a essayé de m'empêcher de tomber dans ce trou sans fond qu'est la drogue. Il est très compréhensif vous savez. Mon père lui m'a mis à la porte lorsqu'il a vu que j'avais touché à la coke pendant une soirée et c'est Seth qui m'a recueilli, il s'est occupé de moi comme aurait du le faire mon père. Il m'a comme qui dirait sevré. Mais contrairement à lui je n'ai pas résisté la seconde fois. Maintenant il s'assure qu'il ne m'arrive rien et que je ne sorte pas des rails on va dire. Sinon c'est un grand homme, il a réussi dans la vie d'une façon dont je ne l'aurais jamais soupçonné. Comme quoi faire des études n'est pas inutile n'est-ce pas ? Seth est un grand gars, il a un cœur gros comme la main et je souhaite une seule chose, qu'il reste aussi bien que maintenant. Quand on était jeune il refusait de m'emmener en soirée parce qu'il avait vu les effets néfastes que la drogue ont eu sur lui et il ne voulais pas que j'y sois confronté... Il était dans une colère pas possible lorsqu'il a appris que j'avais goûté une fois à la coke mais voilà, il m'a hébergé."

      Lionel Goldfarb, son frère.

      "Oui oui, je me rappelle de Seth pendant son enfance. Il était bien différent de maintenant mais il a tout de même gardé quelques réflexes de gentleman je dois le reconnaître. C'est un garçon très galant et qui le montre. Ouvrir la porte aux demoiselles, se lever quand une femme se lève de table ou entre dans la salle. J'ai cru comprendre qu'il est toujours aussi méticuleux, rien ne lui échappe sur ses employés et rien n'arrive à nos oreilles - nous qui sommes chargés de l'espionner - sans que ce ne soit entièrement déformé et distant de la réalité. C'est un homme très intelligent et capable d'évoluer sur l'échiquier de la vie avec plusieurs coups d'avances sur tout le monde, c'est extrêmement difficile de savoir vers où il veut aller et nos hommes ne sont presque pas informées, chacun sait le strict minimum nécessaire à son travail. Vous n'imaginez pas à quel point c'est frustrant de jouer contre lui..."

      Commissaire Morgan, ami de longue date de son père et chargé du démantèlement du réseau Seven


      PHOBIES / MANIES & TOC :
      "Ah vous voulez connaître certaines petites choses sur Seth ? Ok. Il est du genre très maniaque. Tout doit être parfaitement réalisé sinon c'est la crise de nerfs. C'est comme ça chez lui comme dans le boulot. Il est du genre extrêmement pointilleux et très accroché au respect des horaires. Bon pas au point de se lever à 7h00 et de déjeuner à 7h09 tous les matins, mais un rendez-vous est fixé à telle heure, à telle heure vous avez intérêt à être présent. Et lui sera bien là. Il n'a pas peur de grand chose à ce que je sache. Il a passé suffisamment de temps derrière les barreaux pour craindre d'y retourner, surtout que maintenant une arrestation signifierait la fin de sa vie... Il craint par contre quelque chose plus que tout, que l'on fasse du mal à sa fille. Depuis la mort de son épouse il a changé, il est redevenu l'ancien Seth j'ai l'impression. Son intérêt pour sa fille s'est décuplé et il la chérit plus que tout au monde. Je conseille à qui souhaiterais faire du mal à Sidney d'y réfléchir à deux reprises... La fureur de Seth serait impossible à éteindre."

      Craig Ainbert, son associé et meilleur ami.

      "Ah ça oui, papa est plein de petites manies ! Il est à fond sur tout ce qui est comptes en banque, évolution des prix... Son travail l'a pendant longtemps obsédé et il n'était pas présent pour maman et moi, mais comme je vous l'ai dit, la disparition de maman a tout changé et depuis il donne plus de tâches à tonton Craig - c'est pas mon vrai tonton mais presque - et il est plus à la maison. Mais il faut dire ce qu'il est et papa aime bien que tout soit parfaitement organisé, qu'il n'ait de comptes à rendre à personne et surtout que rien n'arrive jamais aux hommes chargés de travailler contre papa. A la maison il range tout et il n'y a jamais rien qui traîne. Ma chambre doit être parfaitement rangée sinon il n'est pas content, tonton Lionel doit aussi avoir une chambre très propre sinon c'est pas bon du tout ! Il aime beaucoup écouter de la musique quand il est en colère mais sinon il préfère le silence."

      Sidney Goldfarb, sa fille.



      MORPHOLOGIE :
      "Si je n'étais pas une de ses employées, je crois que j'aimerais bien passer une fois dans le lit du patron. Au moins pour savoir quel goût il a ! Je le vois souvent pour savoir ce qu'il faut changer dans le travail et son physique me donne envie de craquer pour lui. Ses yeux bleu sont magnifique et il est plutôt beau dans son genre, inaccessible, imperturbable... Hum ça me donne des frissons rien que d'y penser. Il a des goûts au niveau des coiffures qui sont très étrange pour quelqu'un qui doit gérer une organisation mais qu'est-ce qu'ils lui vont bien ! Une aura de charme se trouve autour de lui et on a qu'une envie, c'est de le violer, de goûter à sa chair."

      Scarlet Copeland, employée depuis 5 ans.

      "On peut dire qu'il ne rentre pas dans la norme. Son regard a un effet plutôt dévastateur sur les femmes qui croisent son chemin, mais il n'en profite pas à mon plus grand désarroi ! En plus, il est hors d'âge ce qui lui donne un avantage non négligeable. J'ai l'impression de connaître le même corps depuis plus de vingt ans ! Il n'a pas pris une ride et on dirait toujours un minet d'une vingtaine d'années ! Cet homme est génial dans le sens où il pourrait s'il le souhaitait s'attaquer à toutes les femmes qu'il voudrait. Mais la perte de sa femme est encore trop récente pour qu'il puisse passer à quelqu'un d'autre, ce qui serait plus qu conseillé pour sa fille. Seth n'est pas un monstre d'un point de vue musculaire, c'est un homme bien fait, il a ce qu'il faut où il faut et il peut prendre de l'entretenir, mais ce n'est pas sa priorité à dire vrai. Il n'est pas plus grand que la moyenne ce me semble et cela ne lui porte pas vraiment préjudice. Par contre, le fait qu'il travaille dans l'économie - oui le marché noir fait partie de l'économie voyons... - lui permet d'acquérir ce qu'il veut ou presque à moindre prix si ce n'est gratuit, ainsi il peut se permettre de manger une nourriture extrêmement variée pour un prix bien au rabais et ça lui permet ainsi de garder la ligne.
      Ah oui ! Quelque chose de très important à savoir, il joue beaucoup de son regard. Il est capable de déstabiliser le plus assuré des hommes sur Terre en le fixant longuement avec une sévérité que l'on ne retrouve que chez lui. Imaginez le résultat qu'il peut avoir avec ça, tout ce qu'il veut ! Sa fille craint plus le regard de son père que quoi que ce soit chez lui. Jamais il ne lèvera la main sur elle, mais il est capable de l'embêter en lui interdisant de voir du monde par exemple. Dans notre monde où les autres sont si importants, il sait bien qu'il doit compter sur les autres tout comme les autres comptent sur lui. C'est pourquoi il prend soin de son apparence physique, si il n'est pas capable de faire bonne impression, il ne pourra pas convaincre qui que ce soit. Ainsi, le savant mélange du regard et de l'apparence lui permet de faire ce qu'il veut et d'avoir tout le monde dans sa poche."

      Craig Ainbert, son associé et meilleur ami

      "Oui Mr. Goldfarb est un homme très séduisant... Si l'on veut. De toute ma vie d'assistant comptable j'ai eu affaire à des hommes très varriés et dont l'apparence physique allait du chapeau melon au haut de forme. Pour une femme de mon âge, lorsque sonne le glas du licenciement, il vaut mieux se retirer rapidement, mais Mr.Goldfarb en a décidé autrement, il m'a embauché me proposant un salaire bien plus élevé que celui qui m'a nourri durant toute ma vie. Quand il s'est présenté à moi, il était assis dans mon divan, un cigare à la bouche et les pieds posés sur la table. Je m'en rappellerais toujours car il m'a invité à le rejoindre près de lui. Qui ne connait pas la réputation de Mr. Goldfarb ? Je le connais parce qu'il a réussi à se faire une place sur le marché, en surpassant un à un chaque concurrent pour devenir le meilleur. Il respirait la confiance et j'ai préféré l'écouter. Ses yeux bleu pâle transperçaient la pénombre et je les sentais me suivre pendant que mes pas me menaient jusqu'à lui. A vrai dire je n'avais jamais vu son visage et des rumeurs couraient dans New-York que l'homme à la tête du réseau Seven était un monstre sous toutes les formes, qu'il était déformé par la douleur, que la drogue embrumait son esprit à longueur de journées. Mais lorsque son visage m'apparut je me demandai comment un génie du mal pouvait avoir un visage aussi angélique que celui-ci. Un menton plutôt fin, des yeux dont la paleur suffit à vous stupéfier... Je ne saurais le décrire correctement, mais il m'a impressionné. Pendant les 5 années qui ont suivi je me suis chargé de l'évolution de son marché et de tout ce qui avait un lien direct ou indirect avec ses fonds monétaires, durant ce laps de temps je l'ai vu arboré des coiffures toutes aussi extravagantes les unes que les autres, allant de la crête iroquoise a une chevelure brune associée à une mèche blonde... Cet homme est magnifique. Je me demande ce qui m'empêche d'entrer dans son intimité maintenant que sa femme est morte..."

      Ellie Evans, trésorière du réseau Seven


      HABITUDE VESTIMENTAIRE :
      "Ah vous me parlez d'un sacré numéro là ! Seth est un type extrêmement étrange. Il peut venir chez nous pour acheter des vêtements extrêmement raffinés alors qu'il est lui même vêtu comme les jeunes punks de nos jours. Il faut cependant lui avouer que tous les styles lui vont. Il a compris ce qu'est la mode. Chacun à la sienne voilà tout. Il a toujours réussi - selon moi - à allier ses coiffures avec ses vêtements. C'est un homme très soigneux vous savez. Tous les jours il est habillé différemment et il est resplendissant.
      Ce monsieur a du goût et de l'argent à dépenser c'est d'ailleurs une des raisons qui l'amène chez nous n'est-ce pas ? Nos vêtements sont très luxueux et Seth a ... Comment dire ? La capacité de nous "acheter" tout ceci sans problèmes."

      Amanda Wright, vendeuse dans un magasin de vêtements de luxe

      "Chez nous, papa a une pièce consacrée uniquement aux vêtements et elle est pleine à craquer ! Tous les matins papa s'enferme dedans pendant une vingtaine de minutes et lorsqu'il ressort c'est toujours un vrai plaisir pour les yeux. Papa et les vêtements c'est une histoire qui durera jusqu'à la fin des temps ! Il peut s'habiller comme le vrai gentlemen qu'il est, tout comme il peut être habillé comme un jeune. Il est très séduisant quand il est en costard vous savez ? Ça le rend sérieux et il pourrait rendre n'importe quelle dame folle de lui. Et quand il est habillé à l'arrache, il serait capable d'être pris pour mon frère à première vue. Et ses chaussures... Il en a des tonnes ! Et toutes sont magnifiques ! Je ne me plains pas parce que j'ai autant de vêtements que lui. D'ailleurs je me demande comment il fait pour en avoir toujours autant alors qu'il lui arrive souvent d'en mettre à la poubelle. Sincèrement, mon papa il a la classe et il en met pleins les yeux de tout le monde !"

      Sidney Goldfarb, sa fille


      ANTÉCÉDENTS MÉDICAUX :
      Non rien de spécial ... J'ai touché à la drogue quand j'étais jeune et ça a eu des effets sur mon système nerveux dira-t-on, mais je me suis parfaitement rétabli et maintenant je vais bien. Je ne pense pas éprouver la nécessité d'être médicalement suivi.
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Ryûsei Kanamori

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MessageSujet: Re: CHERCHEZ L'INSPI ~ Pour toi Nys :)    CHERCHEZ L'INSPI ~ Pour toi Nys :)  EmptyVen 24 Fév - 14:33

Le Thaumaturge Désabusé
J'avais arrêté toutes les drogues dures,je ne vois pas pourquoi l'amour aurait bénéficié d'une exception. [Frédéric Beigbeder]

CHERCHEZ L'INSPI ~ Pour toi Nys :)  Fiche_16


| Seth Goldfarb entre démon et humain |Yes this is a cult
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    WELCOME IN BROOKLYN

    Brooklyn Heights. Un quartier riche et extrêmement cher reflétant superbement bien le monde américain. Le calme y règne sans arrêt, la proximité avec Manhattan est assuré grâce au merveilleux pont de Brooklyn, rendez-vous des amoureux -ou des suicidaires- désireux d'une certaine tranquillité. Le quartier est connu pour sa splendeur et pour les grandes personnes y ayant vécu. La distance entre Manhattan et le quartier est couverte en moins de cinq minutes grâce au métro aérien, assurant ainsi un axe constant entre ces deux districts.

    Brooklyn Heights est, comme vous l'aurez sûrement compris, le quartier qui a bercé mon enfance et qui m'a vu venir au monde un début de juin 2242. Une bonne famille m'a mis au monde. Un père bien parti dans une très bonne carrière de politique et une mère trop jeune pour partir travailler. Je n'aurais pas pu rêver mieux et je dois l'avouer. Bon ok, tout le monde se demandait à l'époque ce qu'un homme d'une trentaine d'année gagne à rester avec une minette d'une vingtaine d'années. Certains parleront au nom de l'amour, d'autre de la perversité de mon père... Pour ma part je n'en ai rien à cogner puisque je suis quand même venu au monde dans ce couple qui à priori était vachement heureux. Premier enfant de la famille j'ai été chouchouté, adulé et gâté comme pas permis dès ma naissance. Je n'en ai pas conscience et fort heureusement pour mes parents, parce que sinon je crois que je me marrerais bien à les voir faire des "Gouzi gouzi" devant mon landau...

    Inconsciemment, j'ai vu évolué l'appartement dans lequel venait de déménager mes parents qui s'étaient rencontrés à peine plus d'un an avant. Les cartons s'entassent autour du berceau, puis on les ouvre un à un et leur contenu va se poser sur les meubles enveloppés dans des toiles de plastique censées les éloigner de la poussière. Puis viennent les lampes, le reste du mobilier non nécessaire dans l'espace vital. La mise en confettis des cartons, l'apparition de cadres où la famille apparait, le père souriant et la maman dont le village est illuminé d'un sourire niais. On ne peut pas lui en vouloir n'est-ce pas ? Après tout elle a eu son premier bébé, son ventre récupère un volume normal et elle peut enfin se consacrer tout entière à ses deux hommes.

    Finalement l'aboutissement de toutes les heures passées à aménager la maison sera une grande crémaillère avec tout un tas de personnes qui tournent autour du berceau en tentant d'attirer mon attention. Oh bien entendu je sais très bien comment j'ai du réagir. Un gazouillement par ci, des petits mouvements de bras et de jambes par là et tout le monde est ému merci d'être passés. Lentement l'attention de mon père à mon égard s'est étoffée, si au début il était un peu distant, il est rapidement devenu un papa poule assumé. Lorsqu'est venu le moment de faire le grand pas, toute la famille était là -j'en suis sûr à 8o% donc tout le monde était là- et lorsque bébé Seth fait le premier pas ce sont les hurlements de joie qui retentissent... Dans la tête d'un bébé ça n'a aucun sens, toute cette mascarade n'est qu'une façade. T'as envie de leur gueuler "C'est bon les gars ! Vous avez pas fait pareil pour ma première crotte donc chut !"... Oui bon ok ils ont fait pareil pour ma première crotte et alors ? C'est encore plus stupide.

    Enfin toujours est-il que j'étais bien entouré. Mes premiers mots ont été enregistré. Mon premier Noël a été enregistré, ma première bougie elle aussi a été enregistré. Comment je sais tout ça ? Parce que vous pensez que mes parents ne m'ont jamais fait regarder tous ces petits dossiers sur mon enfance ? Après mes un an ? La même chose pendant un an j'imagine. Ecole et touti twenti hein ? Après et bien ça c'est fait lentement, je me rappelle de l'école maternelle dans son ensemble, les petits copains de l'école, les jeux d'enfants comme la balle au prisonnier ou des choses comme ça qui font sourire lorsqu'on y repense. Mais je suis le seul à rire de ça dans mon entourage. Maintenant les gens se demandent pourquoi je ne suis pas resté un petit garçon tout charmant et plein de bonnes manières.

    En parlant de bonnes manières, mon très cher papa a mis un point d'honneur à me les enseigner à coup de "Dis bonjour à la dame", "Lève toi quand quelqu'un entre dans une salle", "Soulève ton chapeau pour saluer quelqu'un !". Oui je suis un de ces types qui porte un chapeau lorsqu'il sort. Ou tout du moins qui portait pendant son enfance. Les choses ont un peu changé depuis. Mais j'ai appris les bonnes manières à l'ancienne. Se tenir droit sur une chaise, ne pas poser les coudes sur la table, toutes ces conneries qui font que l'on est plus aisément respecté à l'âge adulte. Mais la transition entre l'enfance à l'adolescence qui nous mènera à l'âge adulte a un goût de mystère à notre époque.


    SOUDE IS CAUSTIC


    Vous savez que selon les sondages, la majorité de la population a comme sujet de discussion les pouvoirs des uns et des autres ? Je me suis mal fait comprendre ? En gros, un des sujets qui reviens le plus souvent dans les conversations est "Et au fait tu as réussi à faire ceci avec ton pouvoir ?". Si si je vous jure ! Les gens sont curieux à un point inimaginable. Je dois avouer que pour certains employeurs -dont je fais partie- le pouvoir des employés est une des premières choses que l'on cherche à savoir. Pourquoi ? C'est toujours pratique de savoir ce qu'un employé peut avoir comme spécialisation c'est tout. Et puis on est pas là pour parler d'eux bordel !

    A notre époque, les pouvoirs appdaraissent dans l'année des 7 ans d'un gosse. Nan pas le jour même de son anniversaire bien entendu - ça ferait des cadeaux empoisonnés pour certains à mon avis *Petite pensée pour Klay* - mais cela peut se faire de façon progressive, une action qui dépasse la pensée et qui fait se révéler le pouvoir une première fois. Puis lorsqu'on tente de réutiliser le pouvoir une seconde fois, ce n'est pas forcément une réussite. Enfin revenons en à mon histoire merde ! Qui a dit que je suis égocentrique que je lui implante deux trois trucs dans les poumons qu'il rigole moins. Un p'tit peu d'acide assimilé à du sang c'est toujours sympathique.

    L'apparition de mes pouvoirs... Oui parce que mon pouvoir est en fait un deux en un, j'utilise donc le mot "mes" pour décrire ce qui en résulte. JE DISAIS donc que l'apparition de mes pouvoirs s'est faite un peu brusquement dira-t-on. On dit toujours aux parents de ranger tout ce qui traine dans les cuisines, les salles de bain et qui pourrait être dangereux pour un enfant n'est-ce pas ? Oui oui je sais vous êtes des parents modèles et vous empêchez vos mômes de faire des bêtises en rangeant tous vos produits vaisselles dans des étagères inaccessibles lorsqu'on mesure moins d'un mètre vingt les bras levés. C'est bien vous êtes des parents modèles, z'aurez le droit à une sucette. Maintenant ta gueule et laisse moi raconter mon histoire. A sept ans j'étais un petit aventurier dans l'âme. J'allais bien entendu à l'école comme tous les marmots, mais il fallait bien que je sois chez moi de temps à autre n'est-ce pas ? Et lorsqu'on est gamin on aime bien rester prêt de nos parents lorsqu'ils sont occupés. Allez avouez que vous étiez pareils ! Et ce jour là j'étais en train de chercher mon père dans l'appartement - oui, les riches ont des appartements où on peut chercher son père. Si si je vous jure que ça existe. - et après maintes et maintes recherches, j'ai fini par le trouver dans la salle de bain. Il était en train de mettre des petites pastilles de soude dans le tuyau pour déboucher tout ça. Alors moi en bel enfant innocent que je suis, je m'approche de lui et lui demande d'un air très naïf "Papa, pourquoi tu mets des bonbons dans le tuyau ?" En rigolant il m'a gentiment expliqué avec ses mots et surtout avec les mots qui font qu'un enfant comprend absolument tout "Hum alors tu vois, quand tu te lave, y a pleins de petites bébêtes qui partent dans le tuyau et qui le bloque. Les bonbons sont là pour leur demander de partir. Tu comprends ?" Hochement de tête de ma part et le téléphone qui sonne. Mon père pose une main dans mes cheveux et me demande de ne pas toucher aux pastilles. Dès qu'il est parti, je me jette sur le pot rempli de pastilles de soude et lorsque ma main approche, étrangement je me demande ce qui fait que les bonbons sont vivants... Idée à la con je sais bien, mais c'est l'esprit du gosse qui était présente à ce moment là. Je me saisis donc d'une pastille et dans la seconde qui suit, une douleur innommable me fait lâcher la pastille. Le bout du pouce et de l'index ayant saisi la pastille sont littéralement dissous et ma chair est à vif, mais sur le moment seules quelques larmes s'échappent. Malgré tout, l'envie de savoir ce qui est à l'intérieur se fait plus forte et je cherche tout de même à découvrir ce qui "anime" en quelque sorte la soude. Les pastilles s'illuminent alors toutes d'un éclat doré et lorsque je me concentre dessus, elles disparaissent toutes. Sur le moment je suis surpris, mais j'apprendrais plus tard que les espèces chimiques se sont repoussées et qu'elles ont rejoint l'air ambiant sans que je le sache.

    Bon vous imaginez bien la réaction de mon père en revenant. Plus aucune pastille de soude... Le bout de deux doigts de son fils à vif. Il ne dit rien mais me bande les doigts avec du sparadrap tout en me faisant un sermon. Le seul souci qui restera un mystère pendant bien longtemps c'est "Où sont passées toutes les pastilles ?". Bien entendu il se doutait que j'avais fait agir mon pouvoir sans en avoir vraiment conscience et que ça se reproduirait tôt ou tard. Par la suite il guettait le moindre phénomène sortant de l'ordinaire d'une façon si peu discrète que j'en rigolerais presque à l'heure d'aujourd'hui.

    La deuxième utilisation de mon pouvoir a été faite si je me rappelle bien à l'école primaire. Je pense que ça ne doit pas être facile d'être professeur de primaire à notre époque parce que tous les pouvoirs des enfants apparaissent dans une même période et il faut être capable d'y faire face en toutes situations. Donc la deuxième apparition du pouvoir s'était faite à l'école. Je jouais avec mes petits copains et comme tous gosses curieux, nous essayions de jouer avec tout ce que nous trouvions, et malheureusement pour moi, j'ai voulu m'attaquer à une des poutres porteuses de l'école. Même phénomène que la première fois, des éléments qui se retrouvent mis en valeur et le petit Seth que j'étais qui se concentre pour les séparer. Sauf que comme je vous l'ai dit, ça me fatigue autant que si j'avais du le faire avec mes petites mains. Essayez de dissocier un écrou d'une poutre à mains nues pour voir. Donc à sept/huit ans cet exploit s'est soldé par un échec, doublé d'une évanouissement immédiat.

    Après cet évènement, je me suis réveillé à l'hôpital sans rien de spécial excepté un coup de fatigue du au déploiement trop intense d'énergie. Oui il y a une limite à mon pouvoir... Je déploie autant d'énergie à produire l'action qu'il ne m'en aurait couté avec un effort physique. Vous voyez le genre ? Lorsque j'ai retiré le morceau de métal j'ai utilisé bien plus de force que ce que n'importe quel être humain peut fournir comme force physique - la structure étant fabriquée par machine... - et cela m'a couté un évanouissement. O

    Il n'y a rien de spécial à rajouter là dessus. J'ai lentement mais surement appris à maîtriser mon pouvoir. Il s'est intensifié avec l'âge et ce que j'étais en mesure de fabriquer ne dépendait que d'une chose, mon imagination. Mais lorsqu'on est enfant, les idées ne sont pas les mêmes que lorsque l'on est adulte j'ai appris aux dépends de la maisonnée que d'utiliser mon pouvoir sur de l'eau et de l'électricité n'est pas source de production...



    FRIENDS FOR EVER. PROMISE ? PROMISE


    Par la suite j'ai grandi normalement. Enfin, dans la mesure où j'étais le fils d'un homme politique en plein essor et qu'il fallait donc protéger le petit Seth. Non je n'ai pas non plus bénéficier de la sécurité digne du président, mais plutôt d'une surprotection en provenance de mes parents et en particulier de ma mère. Elle me suivait à la trace un truc de malade ! Elle m'amenait à l'école, restait près du portail jusqu'à ce qu'un adulte me prenne en charge, puis elle revenait me chercher... Oui comme tous les parents, mais je pouvais sentir que c'était différent. Elle me couvait encore plus que les autres... Je vous jure, je n'avais aucun moment à moi. Je devais rester avec elle pour faire mes devoirs, je devais jouer dans son champ de vision, un vrai calvaire.

    Parallèlement à ça, mon pouvoir grandissait un peu plus chaque jour. Pas de façon incroyable, mais les efforts m'usaient de moins en moins, j'étais capable de faire chauffer l'air d'une pièce par exemple. Avec le temps j'ai appris à créer de légères ondes de choc qui peuvent me faciliter la vie de diverses façons. Bon comme tout, au début ce n'était pas parfait et je cassais plus de choses que je ne faisais de progrès. Mais au moins chose cassée, chose réparée dans la minute qui suit ! C'est un avantage comme un autre. Pour réchauffer une pièce, le principe est assez simple. La chaleur est due à une excitation des molécules qui s'agitent de plus en plus vite et qui, par conséquent, se "cognent" plus fréquemment. Chacun de ces chocs crée de l'énergie qui est immédiatement transformé en chaleur. Pour réchauffer la pièce, il me fallait rajouter des molécules agitées que je pouvais prendre un peu partout à vrai dire. Dans l'air ambiant, dans un moteur d'aéro auto qui passe. Je me sers dans tout ce qui passe, mais sans trop en faire, je grappille par-ci et je grappille par là.

    J'ai été pendant très longtemps un élève brillant. Avoir ma mère sur le dos ça a des inconvénients mais il faut reconnaître les avantages, ça m'a obligé à travailler régulièrement et donc j'ai eu de bons résultats pendant très longtemps. Je n'étais pas non plus le premier de la classe, je n'étais pas intéressé par les cours de français, d'histoire et tout ce qui avait un lien avec l'Histoire. Je me suis cependant passionné pour les sciences, la mécanique, l'architecture et tout un tas de choses se basant sur la construction, l'évolution, la fabrication. Je ne suis pas un génie, mais j'ai accumulé suffisamment de savoir pour pouvoir utiliser mon pouvoir à ma guise et en connaissant les conséquences de mes actes.

    Mais revenons en plutôt à une plaque tournante de ma vie. Le secondaire. A ma demande, mes parents m'ont réintégré à un lycée public, où ils n'avaient pas à payer la scolarité et surtout qui me permettait de côtoyer des ados normaux et pas des peines culs comme tous ces fils et filles à papa que j'avais comme camarades de classe depuis toujours. Je me suis immédiatement senti plus à l'aise parmi eux, c'est d'ailleurs dans ce lycée de Brooklyn que je suis devenu moi-même, que je ressemble à celui que je suis maintenant.

    Les premiers jours, les plus intelligents m'ont reconnu comme le fils du sénateur Goldfarb et beaucoup m'ont classé dans la catégorie des "fils-à-papa-qui-se-la-pètent-et-qui-valent-rien" et ça a rapidement dégénéré. Ils m'ont cherché des noises et comme je ne voulais pas me laisser faire je suis rentré chez moi à plusieurs reprises avec des blessures au visage et un coquard a orné mon œil droit pendant plusieurs jours. Ils ne m'ont plus touché pendant plusieurs jours, ce qui m'a laissé le temps de m'intégrer à ma classe et de rencontrer des gens.

    Craig Ainbert, fils d'un comptable et d'une coiffeuse. Il n'avait rien de spécial hormis sa carrure d'armoire normande et une gentillesse grosse comme le monde. Ce garçon était un sportif depuis tout petit et rien qu'à sa corpulence on le comprenait. A croire que son père glissait des pilules de stéroïdes anabolisants dans son chocolat tous les matins depuis sa naissance... Il m'a d'abord fait peur lorsqu'il est venu me voir pour la première fois. J'ai cru qu'il faisait partie du groupe de brutes qui m'avait accueilli à la rentrée, mais lorsqu'il m'a tendu la main et qu'il m'a délicatement proposé de venir travailler avec lui en salle d'étude, j'ai compris que c'était un type bien.

    Anna Lesley Paulsenn, la meilleure amie de Craig. Je l'ai rencontrée grâce à Craig, elle n'était pas dans notre classe mais elle nous aidait à réviser. En fait elle était la voisine de Craig et ils se connaissaient depuis bien longtemps. C'était elle qui avait dit à Craig de venir me voir, lui assurant que je n'étais pas celui que les autres voyaient en moi. De trois ans notre aînée, elle avait redoublé une classe pendant sa jeunesse ce qui faisait qu'elle se trouvait toujours au lycée avec nous lorsque nous nous sommes rencontrés. Elle était extrêmement gentille et elle avait pour elle l'avantage d'être ravissante. Vous l'aurez deviné, je suis tombé amoureux d'elle. Et le pire c'est que ça a marché ! Mais expliquons les choses dans l'ordre voulez-vous ?

    J'ai rencontré Craig pendant la deuxième semaine de cours après la rentrée et le courant est tout de suite passé entre nous. Je n'aurais jamais dit que notre amitié durerait aussi longtemps, mais je savais que ça se passerait bien au moins pendant mes années au lycée. Il ne m'a rien caché sur sa vie, mais vraiment rien. J'ai fait connaissance avec ses parents et tout, enfin vraiment une amitié comme on en rêve tout le temps.

    Puis quelques temps après notre rencontre, j'ai de nouveau eu des soucis. Les types qui m'étaient tombés dessus la première fois on fait leur réapparition et armés cette fois-ci. Je ne suis pas lâche, mais quand le danger se trouve face à moi je sais que je peux prendre mes jambes à mon cou. Ce que je fis sans tarder. Je savais mes poursuivants animés d'une rage indéfinissable et animée par une quelconque rancœur. La poursuite s'est engagée dans les rues de Brooklyn, puis dans les ruelles. Mais je n'arrivais pas à les semer. Dieu merci, j'ai toujours suivi les cours de sport et je n'étais pas encore trop essoufflé pour abandonner et ce malgré le rythme effréné de la course. Mes pas m'avaient ramené au lycée et par conséquent au point de départ. Je décidai alors de chercher refuge auprès de la seule personne capable de me sauver de cette situation. Craig. La course a continué sauf que cette fois-ci je savais où je souhaitais aller. Je priais au fond de moi même que Craig soit aussi lent que d'habitude à rentrer chez lui et que je le croiserais sur le chemin. Les cris des fous furieux se faisaient encore plus injurieux à mesure qu'ils se rapprochaient de moi. Et soudain ce fut la délivrance. La silhouette de Craig se trouvait sur le bord de la route en train de marcher tranquillement. Tout en courant je l'appelle "Craiiiig !! Craiiiiiig !" Interloqué celui-ci se retourne et en me voyant en train de courir à perdre haleine, son visage se fait plus inquiet et il s'élance vers moi. Lorsqu'il aperçoit mes poursuivants il se met à courir de plus en plus vite et me passe à côté sans même me toucher, sans même me jeter un regard et fonce dans le tas. Je me retourne, essoufflé, et le regarde mettre groggy un à un mes assaillants. Je reste immobile pendant la durée de l'affrontement, incapable de faire quoi que ce soit. Lorsqu'il revient vers moi, sa main se pose sur mon épaule tandis que je fixe les corps inconscients des autres jeunes "T...Tu... Tu les as tués ?!?!" Tout en souriant il me relève et passe un bras autour de mon épaule "Non... Ils sont juste K.O. Ils iront à l'hôpital pendant quelques temps je pense."

    Nous sommes ensuite allés chez lui et c'est là que j'ai rencontré Anna. Vous savez que le coup de foudre n'est en fait que la résultante d'un grand nombre de réactions chimiques ? Les phéromones dégagées par une personne sont recueillis par votre système olfactif et selon que vous y êtes sensible ou non, vous réagissez. Et bien ce jour là je crois que j'ai connu le coup de foudre. Nous étions avec Craig en train de manger et pour ma part de récupérer de ce que je venais de vivre, lorsque l'on toqua à la porte. Mon camarade prit l'initiative et ouvrit le battant, révélant une jeune femme... Anna. Elle était juste Waoooh. Vous savez dans les vieux films lorsque l'héroïne est révélée au grand jour avec un mouvement de chevelure, ou un léger coup de vent dans les cheveux ? C'était exactement ça. Elle est entrée dans l'appartement en faisant la bise à Craig puis elle est venue vers moi, et m'a tendu la main. Je n'ai pas réussi à détourner mon regard d'elle et j'ai été encore plus incapable de lui serrer la main. C'est alors qu'elle s'est adressée à moi "Seth c'est bien ça ? Heureuse de faire ta connaissance." Comment une fille aussi ravissante qu'elle pouvait-elle connaître mon nom ? "Je... Glurps. Hum, moi de même... euh... Je peux te demander ton prénom ?" Et là elle m'a sorti le sourire qui fait chavirer les cœurs, qui fait sonner les trompettes de l'amour Anna Lesley. Mais appelle moi Anna." Et la machine infernale était lancée. J'étais amoureux.


    MAKE YOUR OWN CHOICE


    Non je ne suis pas sorti tout de suite avec elle, bien au contraire ça a mis un sacré temps à se faire. Après notre rencontre, nous nous sommes revus régulièrement, au lycée en premier lieu, on se disait bonjour comme deux amis, puis en dehors des cours, etc... Craig savait depuis le jour où je l'ai vue que quelque chose m'attirait chez elle mais que je n'arriverais jamais à le lui dire. Ouais la peur de l'échec les gars, c'est tout à fait ça. Et je ne le lui ai pas dit avant deux ans d'amitié... C'est dire.

    Mais avant que je lui avoue mes sentiments grandissants, il s'en est passé des choses. Quoi ? Vous pensiez qu'en deux ans je n'ai rien branlé ? Que je me suis juste concentré sur Anna ? Désolé mes amis mais vous faites fausse route. Pendant ces deux années, je me suis rapproché de Craig, à un point tel que nous étions inséparables. On allait aux cours ensemble, on faisait les quatre cent coups ensemble et on allait aux soirées ensemble. Ah... Les soirées du lycée, c'est un véritable bonheur je vous assure. Les parents partent faire la fête ? Faisons la nous aussi mes petits !

    C'est pendant une de ces soirées que ma vie a changé du tout au tout. Mais vraiment ! Je vais essayer de bien vous expliquer. Imaginez un peu la chose, un appartement duplex de plus de 100m² de surface, presque autant d'ados à l'intérieur, la sono à fond et un peu toutes les merdes possibles et imaginables qui circulent dans la baraque. Non ce n'était pas chez moi, et encore heureux d'ailleurs parce que lorsque je vois comment on a rendu l'appart' je pense qu'il ne resterait plus grand chose de moi. Enfin là n'est pas la question, ou pas exactement.

    Je faisais le con, quelques démonstrations de mon pouvoir pour épater la galerie. J'avais bu, un peu trop je pense et je voulais montrer aux autres ce que je pouvais faire. J'ai fusionné plusieurs alcools entre eux, créant des cocktails impressionnants, j'ai lancé de l'eau par la fenêtre et après qu'elle est atteint un lampadaire, je les ai faits fusionner et BOUM. Enfin plein de conneries comme celles-ci qui animent la soirée. Et comme je vous disais, il y avait de la merde qui tournait. Pour faire le malin je me suis mis à une table et j'ai imité les autres, j'ai pris un billet, l'ait enroulé sur lui-même et j'ai sniffé. Ça dépote grave au début puis on se retrouve dans un sacré état après. Les pupilles se dilatent, le rythme cardiaque s'accélère et un regain d'énergie a lieu en vous. Ça c'est les effets positifs. Les effets négatifs c'est la dépendance. Rien que pendant cette soirée là j'en suis arrivé à en prendre au moins cinq fois. J'étais shooté, dans un état pitoyable et j'avais fait la plus grosse connerie de toute ma vie, - ou du moins je le pensais à ce moment là - toucher à la drogue c'est pire que tout. La dépendance arrive plus rapidement que n'importe quelle autre addiction.


    GRAB THE DEVIL BY THE HORNS...



    J'en suis arrivé à toucher à cette merde en cachette, je me servais de mon pouvoir pour séparer la vrai coke de tout ce qui est bicarbonate de soude, farine et autre composants merdiques que l'on trouve dedans et je me faisais mes shoots. Sauf qu'à un moment il faut passer au niveau supérieur, l'injection... On fait chauffer la coke et on la met dans une seringue, un petit garrot pour rendre les veines saillantes et on pique. La douleur est insoutenable et les premières fois j'en ai pleuré. J'ai continué de pleurer par la suite, pas de douleur, mais parce que j'avais conscience de la connerie que je faisais en touchant à ça. A 16 ans on ne devrait pas être en contact avec ces trucs.

    Le début de mon année de première j'étais accro à la coke et j'étais shooté h24. Je m'étais rapproché d'Anna et Craig lui essayait de me soutenir de son mieux. Les deux m'ont vu sombré, petit à petit, piqûre après piqûre et finalement ils m'ont rattrapé. Anna m'a appris qu'elle avait un pouvoir d'empathie et que par conséquent elle était capable de ressentir les émotions de chaque individu pour peu qu'elle se concentre. Et elle sentait au fur et à mesure la peine et le dégoût que j'éprouvais pour la drogue se développer en moi. Et avec Craig ils ont eu une idée de génie qui m'a sorti de là. Je devais me sevrer pendant plus d'une journée et lorsque je serais "clean", utiliser mon pouvoir pour supprimer les résidus de drogue se trouvant dans mon corps. Opération à moindre frais mais pas à moindre douleur je vous assure... Mon sang me brulait et mes organes me déchiraient de l'intérieur, mais après coup je me suis senti beaucoup mieux.


    ... AND FUCK HIM UP THE ASS


    Mais je m'étais ruiné pour cette merde, j'avais détruit ma vie pour cette merde et j'ai galéré à remonter la pente. Il nous a fallu faire preuve d'ingéniosité pour mettre au point un plan qui me permettrait de me venger de ceux qui m'ont mis dans cette galère. On a acheté de la coke, beaucoup de coke, énormément de coke à un point tel que les revendeurs étaient presque à cours de marchandise. Je n'avais plus une tune en liquide, mais j'avais une fortune en poudre. En six mois nous avons réuni suffisamment de drogue pour pouvoir se faire des couilles en or en les revendant. La demande était six fois supérieure à l'offre dans New-York pendant la première partie de l'année 2258. Et qui est-ce qui possédait la méthode pour rendre l'offre supérieure à la demande ? C'était nous. Et c'est ce qu'on a fait.

    Pour mon dix-septième anniversaire on a organisé des fêtes, et on a fait bien mieux que ça. On a passé le mot dans le quartier qu'une grosse quantité de poudre allait être disponible dans des soirées et qu'il faudrait se présenter a ces soirées pour pouvoir en acheter. Mais pour éviter que les autorités ne soient au courant, on a fait appel à des types spécialisés dans ce genre de mission, des coursiers, des messagers en gros qui connaissaient un peu tout le monde et qui savaient comment rameuter du monde. Les camés se sont tous excités et l'agitation a commencé. Ce n'était pas une grande salle que l'on avait mais disons plutôt qu'on avait de la place pour plus d'une centaine de personnes. Il allait nous falloir contenir la foule pendant que l'un d'entre nous distribuerait la drogue... La vente a eu lieu comme prévue dans une soirée et les camés étaient là, agglutinés contre les portes pour avoir leur dose. Qui dans ces types là aurait pu se douter que la cocaïne était coupée avec de la farine blanche ? Aucun. On leur vendait de la sous-drogue contre une fortune. Et en moins d'un après-midi on avait presque plus rien. On a remballé la boutique et on s'est tirés avec assez de drogue pour recouper le tout et faire une deuxième session.

    En arrivant dans l'appartement d'Anna, qui était désormais majeure et qui habitait seule depuis sa majorité, nous avons sorti l'argent et fait une évaluation des gains totaux... Plus de vingt mille dollars de bénéfice ! Vous imaginez un peu ça ? Nous avions investi plus de cinq mille dollars et les gains s'élevaient à environ trente mille dollars en tout. Le rêve en somme. Craig est parti et nous a laissé seuls en sachant pertinemment ce qui allait se passer.



    I KISSED A GIRL


    Je me suis retrouvé seul avec Anna, la fille dont je rêvais depuis près de deux ans. Je n'ai pas cherché à comprendre ce qui se passait et je me suis levé et l'ai embrassée. Je l'aimais j'avais donc le droit de lui faire savoir. Et contrairement à ce que je pensais je ne me suis pas fait jeter. Elle m'a rendu mon baiser avec bien plus de fougue que moi. Et là ça a été la débauche totale. Des vêtements par terre tout le long du trajet jusqu'à sa chambre et une nuit de plaisir total. J'espère que les murs sont bien insonorisés parce qu'elle a gémit toute la nuit.

    Je vous épargne les détails, mais c'était une sacré nuit ! Le lendemain matin et bah on a remis ça et ce jusqu'à ce que mes parents appellent... Ah ça coupe toute envie de s'amuser ça. Et lorsque je réponds c'est pour que mon père me balance que je vais être grand frère d'ici quelques mois. Je me disais aussi que ma mère avait sacrément gonflé du bide ces derniers temps. Et bah pour fêter ça on a refait l'amour dites donc. Voilà un peu la façon dont on s'est mis en couple tous les deux.

    Après ça bah... Je suis né pour de bon. On dit que l'argent appelle l'argent n'est-ce pas ? Et bien c'était le cas. Mais le souci était que l'on n'avait pas assez de coke pour faire un trafic sur le long terme. Alors qu'est-ce qu'on a fait ? On a réinvesti, cette fois-ci on a fait de nouveau s'effondrer le marché de la drogue. Mais ce n'était pas forcément simple, la première fois nous nous étions faits des ennemis, lorsque la rumeur a tourné qu'une nouvelle vente allait avoir lieu, on n'a pas imaginé que des types essaieraient de s'en prendre à nous... Au début tout était calme, mais on a compris qu'il y avait un souci quand des gars ont commencé à bousculer tout le monde et à venir jusqu'à nous. Les types que l'on avait payé sont intervenus, mais rapidement débordé, ça nous a obligé à ranger le matériel et à prendre la poudre d'escampette. Mais on est revenus, et petit à petit, pour ne pas trop attirer l'attention, on a gravi les échelons. On a appris les bons plans, les bonnes méthodes pour se faire de l'argent, mais il y avait toujours les plus grands qui nous bloquaient l'accès à la tranquillité. Bon le plus dur c'était de pas se faire chopper. Et devinez où on cachait toute la came ? Chez le sénateur en personne. Qui viendrait imaginer que le fils du sénateur est impliqué jusqu'au cou dans le trafic de drogue ? Pas grand mon à vrai dire. Et seules quelques personnes savent que j'étais plongé dans la consommation de drogue peu de temps avant.

    On a donc réussi à accumuler la came et on a refait notre coup. Ca a encore marché, sauf qu'après on a fait autre chose de plus rentable sur le très long terme. On a réussi à enrôler des jeunes de notre âge prêts à dealer pour nous en échange d'un salaire. Au début on craignait la délation, mais ils ont marché et le plan s'est mis en marche. On faisait entre 2500 et 5000 dollars par jour et par dealer. Le début de la fortune en somme. Au début on se tournait plus vers les lycéens et toute la jeunesse. Avec Craig on avait arrêté d'aller en cours. A quoi bon suivre le cursus scolaire alors que par jour on gagnait plus que certaines personnes en un mois ?



    NEXT TARGET - NEXT MARKET


    Tout a bien fonctionné, vraiment super bien fonctionné. On a diversifié peu à peu le marché. Héroïne, cocaïne, marijuana, crack. A peine dix huit ans et déjà à la tête d'un groupe de revendeurs en plein essor. Je voyais déjà loin, je m'imaginais dans une vie tranquille avec un tas de personnes sous mes ordres, un véritable marché qui fluctuerait selon mes envies. Mais à ce moment là de ma vie, j'avais un autre souci qui commençait à faire face. Mon père. Il a fini par comprendre un certain nombre de choses et en partie l'école buissonnière. Le trafic lui était encore inconnu, et je pense qu'il le lui a été pendant un long moment, jusqu'à ce que l'on commence à parler de moi officiellement...

    Et pendant ma dix-huitième année, mon petit frère est né. Lionel. Qu'est-ce que vous vouliez que je dise ? Avec dix-huit ans d'écart, on ne peut pas taper la discussion comme ça. Je n'ai pas été proche de lui pendant son enfance, j'avais d'autre choses à faire en fait, et la famille n'en faisait pas partie. Mais vous savez ce qui est pire que l'apparition d'un petit frère ? C'est d'apprendre que l'on va être père à même pas dix-neuf ans. Et oui ça vous tombe sur le coin de la gueule sans vous prévenir et vous savez pas comment réagir. Et bah j'ai réagi. J'ai pris les choses en main et on a suivi la grossesse semaine après semaine. Je ne voulais pas que mon gosse ait une vie nulle à chier comme la mienne alors on a fait évoluer le marché. On avait presque le monopole de Brooklyn et c'était largement suffisant. On avait nos habitués et à l'occasion des soirées entre étudiants, on faisait plus de bénéfice qu'à tout autre moment. Il y avait bien entendu quelques soucis de temps à autre avec les autres "cartels" qui nous envoyaient des menaces de mort, des types qui nous attendent au coin de la rue... Combien de fois je suis rentré complètement tabassé à l'appartement ? J'en sais foutrement rien à vrai dire ! Mais l'avantage c'est que Craig leur faisait bien regretter d'êtres venus.

    On a donc tourné la tête vers un autre marché, tout en gardant celui-ci à l'œil. Une drogue bien plus rare mais pas moins demandée que les autres... Les larmes d'errants. Malgré la connaissance du risque de s'aventurer dans ce marché là, on a réussi à trouver des revendeurs et à inverser de nouveau la balance. C'était quitte ou double. Si on n'arrivait pas à se faire une clientèle rapidement et à trouver une source fiable de larmes d'errants on risquait de s'écrouler rapidement. Finalement on a trouvé le meilleur fournisseur qui soit et qui ne demandait même pas à être payé en liquide mais en sang et en chair fraîche. Vous l'avez deviné, Liam Campbell était notre nouveau partenaire. Les négociations ont tourné en sa faveur bien entendu, il voulait qu'on lui livre des clients trop accros aux larmes d'errants. Après réflexion - sous peine de mort si je refusais - j'ai accepté le marché. En passant ce marché avec lui, je mettais ma vie en danger, celle d'Anna et celle du bébé à venir, mais en contrepartie j'assurais mes arrières et je m'ouvrais de nouveaux axes de "partenariat". Liam et ses acolytes n'étaient - et ne sont toujours pas - des personnes avec lesquelles je pouvais me permettre de déconner une seule seconde, et il me l'a très clairement prouvé par des menaces qui se sont réalisées... Il m'avait prévenu que si j'essayais de le duper une seule fois, il se débrouillerait pour que les autorités trouvent quelques infos sur mon marché et sur mon identité... Une fois j'ai fait l'erreur de ne pas lui livrer sa monnaie d'échange et il a réellement vendu des infos aux flics... C'est ainsi qu'ils se sont mis sur mon dos.

    Pour pouvoir assurer l'arrivage de la marchandise entre la Zone Extérieure et le Dôme, il me fallait engager des hommes capable de maîtriser la situation aux endroits stratégiques. Des personnes dignes de confiance qui pourraient soudoyer les Black Warrior attitrés et laisser entrer ce qu'il nous fallait en douce, mais surtout faire sortir un a un nos petits amis les drogués, un par un, vers la mort Vous vous demandez comment on faisait entrer les larmes d'errants ? Allez soyez ouverts d'esprit ! Une méthode ancestrale :) Du plasitque, du lubrifiant et hop direction la lune tel un suppositoire !. Et de même, il m'a fallu payer des hommes pour kidnapper les toxicos trop accros à la dope. Je ne voulais pas que l'on se doute de ce petit marché, et pour ça il a fallu faire preuve de malice. Ouverture vers de nouveaux horizons, blanchissement d'argent, soudoiement de diverses personnes un peu partout dans New-York. Pour pouvoir faire nos affaires, il nous fallait autre chose que des hangars désaffectés qui étaient trop aisément repérables par les flics. C'est ainsi que nous en sommes arrivés à "louer" les magasins de certains marchands pour pouvoir faire ce qu'il y avait à faire.

    Pas besoin de vous faire un dessin, notre "marché" était en plein expansion et ce grâce à un phénomène de notre époque, la jeunesse Borderline. Quand des gosses âgé de même pas 15 ans achètent de la dope, c'est la plupart du temps dans mes poches que ça atterrit et ça monte vite, très vite. Tellement vite qu'il m'a fallu prendre des mesures pour que les flics ne trouvent pas de preuves de ces entrées massives d'argent ! Ouvrir de nouveaux comptes en banque, mettre de l'argent sur le compte de ma fille, oui entre temps j'ai appris que le bébé était une fille, et transformation de monnaie "virtuelle" en espèces. Ce n'est pas facile à gérer, mais on l'a fait.


    OOOH SHE'S LOOKING LIKE HER MOTHER !


    Et le grand jour est arrivé. Ce n'est pas parce que je fais le mal que je n'ai pas de sentiments pour autant. La grossesse de ma femme a été suivie jour après jour et je vous jure que si quelque chose avait mal tourné, j'aurais fait tout mon possible pour que ça se déroule au mieux. Patienter c'est pas mon truc... Mais alors patienter pour l'évènement le plus marquant de toute ma vie c'est une expérience horrible. Les gens ont défilé devant mes yeux pendant plus de deux heures et je me faisais un sang d'encre en salle d'attente. Quand le médecin est arrivé et qu'il m'a annoncé que j'étais papa d'une petite fille, j'ai pleuré dans ses bras. Papa à même pas vingt ans je n'arrivais pas à y croire. Et lorsque j'ai vu cette petite chose qui était en fait ma fille, j'ai cru devenir quelqu'un d'autre. Une évidence s'est alors imposée à moi, je devais faire de sa vie un paradis.

    Les débuts dans mon nouveau rôle de père ont été assez drôles je dois l'avouer. Je paniquais à chaque fois qu'elle pleurait, j'étais persuadé qu'elle était malade, qu'elle n'allait pas bien et que c'était grave... Mais Anna a assuré et m'a prouvé que j'avais complétement tort de m'en faire. Nous avons aménagé l'appartement dans lequel nous avions emménagé après avoir vécu pendant un ou deux mois dans celui d'Anna. une chambre a été entièrement refaite pour que Sidney y soit à son aise lorsqu'elle grandira.

    Je ne sais pas ce que je peux vous raconter sur cette partie de ma vie, si ce n'est que je m'occupais exclusivement de Sidney, reléguant le gros du travail à mes hommes de confiance. Le bébé était une occupation à part entière et je me rendais compte que mes parents avaient passé énormément de temps à m'éduquer et qu'au niveau des fondamentaux ils avaient excellé.

    La première année de papa est vite passée et je n'en revenais toujours pas lorsque Sidney a fait ses premiers pas et qu'elle a prononcé ses premiers mots. Pour que tout aille encore mieux, nous avons décidé de nous marier avec Anna. Et pour ne pas déroger à la tradition, les familles étaient invitées. Oui mes parents aussi étaient invités, ainsi que mon frère et toute la famille de mon côté. J'avais beau être faché avec eux, je leur devais bien ça après tout. Nous leur avions donc fait parvenir des faire-part et à ma plus grande surprise, ils ont répondu présent.

    Une fois les préparatifs faits, le jour du mariage est vite arrivé. J'avais du mal à m'imaginer en costard devant toute une assemblée et surtout de ne pas laisser transparaître ma lassitude. Parce que le mariage n'est qu'une formalisation de notre vie de couple. La naissance du bébé lui par contre avait été un réel évènement de notre vie à tous les deux.

    Nous avons prononcé les vœux, nous sommes embrassés et avons eu le droit aux souhaits de bonheur de toutes les personnes présentes, du plus lointain des oncles de la famille d'Anna à Craig notre cher ami. Après cela, direction un appartement loué pour l'occasion où a eu lieu le repas. Je ne m'éternise pas sur ce passage de ma vie parce qu'il n'y a rien de très palpitant à vrai dire, le bébé a grandi et jusqu'à ses quatorze ans, vraiment rien de spécial à dire...


    THE SHADOW OF THE DAY


    Jusqu'à ce jour il y a deux ans. Tout allait très bien, très bien même. Notre entreprise fonctionnait parfaitement bien, nous continuions notre expansion chaque jour un peu plus et sincèrement, je ne craignais plus grand chose des forces de l'ordre. Le contrat avec Liam était devenu de plus en plus tendu car il exigeait des quantités astronomiques de "marchandises" contre des quantités à peine plus élevées de larmes d'errants. A côté de ça, nous avions élargi notre marché aux produits illicites dans tous les domaines, de l'aéro-auto optimisée pour la course, au marché de l'immobilier trafiqué.

    Mais ce n'est malheureusement pas ce qui s'est passé pendant ces quatorze années qui doit vous intéresser. J'avais donc trente-trois ans quand le drame est arrivé. Je me souviens parfaitement de la scène à dire vrai. Nous étions tous les trois avec Anna et Sidney. La petite avait souhaité à ce que l'on accompagne à son collège cette fois-ci, ce que nous fîmes avec un grand plaisir. La rue était plutôt agitée, comme à l'accoutumée et nos discussions évoluaient à mesure que nos pas nous amenaient au collège. Mais ce jour là, quelqu'un avait décidé qu'il fallait mettre un terme à mon existence. Allez savoir comment cet homme a réussi à savoir que nous sortions ce matin là, mais il l'a su et il en a profité.

    Toujours dans Brooklyn, nous marchions donc tranquillement au milieu d'une rue plutôt fréquentée, et les gens se bousculaient de temps à autre pour gagner du temps sur leur trajet. C'est là qu'Anna m'a informé qu'un homme nous suivait depuis moins d'une minute et qu'il ne venait pas pour nous demander l'heure. Discrètement, j'ai serré la main de Sidney en espérant que rien ne se passe. La balade a continué normalement et Anna est arrivée à destination sans problème. Lorsque nous nous sommes retournés, j'ai immédiatement su de quel homme elle parlait. Un type qui aurait pu défier Craig à la lutte et lui mettre des bâtons dans les roues. Il ne cachait pas son envie de me tuer car ses yeux me fixaient. J'aurais très bien pu le tuer discrètement, mais je n'ai jamais voulu avoir le sang d'autres personnes sur mes mains.

    Il s'est approché, traversant la foule comme si elle se séparait pour le laisser avancer jusqu'à nous. Et là, il a sorti une arme, un pistolet quelconque et il a tiré. Moins de cinq mètres nous séparaient de lui, et pourtant, il a raté sa cible... Pour en trouver une autre. Est-ce que quelqu'un l'a heurté ? Est-ce qu'il l'a fait exprès ? Je ne sais pas, mais il l'a fait et il l'a tuée. Au début j'ai cru que la balle avait touché sa tête et qu'elle était morte sur le coup, mais il a fait pire que ça. Il l'a eue à la gorge. J'ai utilisé mon pouvoir pour extraire la balle, mais ce fut une grosse erreur, le sang s'échappait à gros bouillon et Anna s'étouffait dans son propre liquide vital. Elle ne prononça pas un mot durant sa longue agonie, et tandis que les secours arrivaient, je ne me suis pas écarté d'elle, la serrant dans mes bras comme si cela pouvait changer quelque chose. Puis ils arrivèrent, nous séparèrent et tentèrent de lui appliquer des premiers soins, mais quand un des secouristes se tourna vers moi avec un visage désolé, je compris que je venais de perdre ma femme. Les larmes ne vinrent pas de suite. Ils me proposèrent de les accompagner à l'hôpital, ce que je fis. A la fin de la journée, après avoir rempli des papiers, je pus rentrer chez moi. Mais pour y faire quoi ? Mon premier réflexe fut d'appeler Craig. Il devait savoir pour Anna, il avait toujours tout su, et je lui devais notre rencontre.

    Il arriva bien entendu très rapidement et lorsqu'il aperçut ma veste pleine de sang, il regarda autour de lui afin de chercher Anna. Assis dans le canapé, je cherchais une façon de lui annoncer ce qui venait de se passer, mais rien ne sortit. Il vint près de moi et me supplia de lui dire qu'elle allait bien, et ce fut là que les larmes sortirent. Pour la première fois depuis bien longtemps, je pleurais. Et en sanglotant je lui expliquais ce qui avait eu lieu quelques heures auparavant. Il me serra dans ses bras et tenta de me réconforter de son mieux, mais je savais qu'il était aussi triste que moi en cet instant.

    Puis Sidney arriva à l'appartement. Comment lui annoncer pour sa mère ? Pour ma femme ? Je me dégageai de Craig avec beaucoup de mal, et ce pour m'approcher d'elle. "Sidney... Je.... Maman... Elle... Elle n'est plus vivante..." Je me mis à sangloter tout en serrant ma fille contre moi. Elle se mit elle aussi à pleurer lorsqu'elle comprit l'ampleur de ce que je venais de dire. Craig me tapota sur l'épaule et m'informa qu'il devait régler quelques petites choses et qu'il reviendrait le lendemain dans la matinée. Nous fûmes seuls avec Sidney et étrangement, elle prit une initiative "Raconte moi comment vous vous êtes rencontrés. Dis moi tout ce que tu veux sur maman. Je veux que depuis là haut, elle sache que l'on pense à elle." Étonné par ce que venait de dire Sidney, je ne sus comment réagir. Je repris un peu de contenance avant de commencer mon récit, qui se termina dans notre lit où Sidney décida de dormir pour cette nuit là.

    Je n'aurais jamais pu être à la place de cette enfant. J'ai beau détester mon père, ma mère reste présente en cas de problèmes, et apprendre sa mort sera surement une autre des tragédies de ma vie. J'avais trente-quatre ans à ce moment précis, et je n'étais pas prêt à apprendre la mort de ma mère... Le fait d'imaginer qu'on ait pu me l'apprendre à 14 ans est inconcevable.

    Ce matin là, je me suis levé sans un bruit et j'ai passé quelques coups de téléphone à des connaissances dans la police et dans le gouvernement pour qu'une enquête soit lancée. J'ai beau être un des hommes les plus recherchés, je sais comment satisfaire les plus pleutres de tous les hommes, et n'allez pas penser qu'on les trouve dans les plus basses strates de la société. Les hautes sphères sont les plus véreuses de toutes. Ils m'assurent faire ce qu'ils pourront pour me satisfaire et me promettent de me recontacter dès que du nouveau se fera savoir.

    ET DANS 150 ANS...


    Nous avons trouvé le tueur d'Anna en quelques mois, et il a souffert cent fois plus que n'importe lequel des hommes m'ayant déçu. Pire que de se faire tuer du premier coup, la torture est un art que l'on apprend en le pratiquant. Sangsues sur les plaies, ongles retirés, lacérations multiples sur l'ensemble du corps, il a subi ce que j'appelle à juste titre "un châtiment". Un des pires supplices que j'ai pu lui faire vivre est celui de la goutte d'eau. Un exercice de concentration extrêmement difficile à vivre. Une goutte d'eau qui tombe de façon régulière sur la tête et qui empêche toute concentration, qui met le moral à rude épreuve et qui au final fait craquer le plus résistant des hommes. Ce type avait voulu me tuer pour mettre un terme a mon marché, c'était un des hommes de main d'un autre dealer a qui j'ai volé des clients Vous voyez ce qui se passe quand on n'assure pas assez ses arrières...

    Au final il est mort, pas de ma main, mais de celle de Liam. Après l'avoir fait inoculé des larmes d'errants, nous l'avons envoyé chez le maître des morts-vivants. Il a souffert, ça j'en suis certain. Si je suis similaire à Liam sur un point, c'est celui-là. Nous aimons tous les deux le travail bien fait. Et nous sommes tous deux craints.

    Deux ans se sont maintenant écoulés depuis la mort d'Anna et d'après mes proches, je suis devenu plus calme et plus facile à vivre. J'ai retrouvé le sourire et Sydney avoue me préféré ainsi. J'ai continué mon business et je continue d'échapper à ceux qui me veulent du mal, d'autre types sont venus pour me faire la peau, et ils ont tous fini chez Liam qui s'en occupe a sa façon. La police est à mes trousses depuis bientôt quatorze ans et je suis toujours du bon côté des barreaux. Ma fille est maintenant âgée de dix-sept ans et elle est devenue une ravissante adolescente. Et puis il y a mon frère, Lionel, que j'ai pris sous mon aile après qu'il ait suivi le même chemin que moi et qu mes parents l'aient expulsé de chez eux. J'essaie de le sevrer à ma façon, c'est à dire de façon lente et progressive, et il semblerait que cela fonctionne. Je n'ai jamais été aussi proche de lui depuis sa naissance il y a dix-sept ans. Maintenant j'ai l'impression de vivre dans une vraie famille. Ils sont mes deux enfants en fait. Lionel est encore un vrai ado dans sa tête et il s'entend très bien avec Sydney. J'ai toujours du mal à le traiter comme mon frère à vrai dire, ça viendra surement avec le temps. A 36 ans, j'ai réussi ma vie à ma façon et j'en suis fier. J'ai toujours un contrôle impressionnant sur New-York et je compte bien le garder à tous prix. Malgré les encouragement de Sydney pour me trouver une nouvelle compagne, j'ai quelques scrupules à m'engager à nouveau dans la vie amoureuse. Mais n'a-t-elle pas raison ? C'est ce qu'Anna voudrait. Et c'est ce que j'aurais aimé qu'Anna fasse si j'avais perdu la vie.

    Qui vivra verra.



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| Entrevue avec le Diable |Hello I'm the Evil ! Nice to meet you !
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    Avez-vous une idée de ce qu'est la peur ? Le vrai sentiment de peur ? Lorsque l'on en est à se dire que la mort est au bout du chemin et que l'on ne peut pas changer l'issue d'un évènement. Que l'on est tellement incapable de réagir qu'au final nous ne sommes mêmes plus aptes à décider de façon objective. Avez-vous déjà ressenti cela ?

    C'était ma première sortie en zone extérieure. J'avais réussi à obtenir des douaniers qu'ils me laissent sortir pendant plusieurs heures en échange d'un peu d'argent. Des récits que l'on m'avait fait de cet endroit, j'étais loin de m'imaginer qu'elle ressemblerait à ça. Le paysage était complètement soumis à l'anarchie de la nature. Je savais à peu près où je devais aller, ces informations m'avaient coûté chères et elles étaient d'une précision déconcertante. J'allais être abordé par un errant, le premier errant que je rencontrais de toute ma vie. Une femme en fait. Elle m'a accompagné jusqu'au point de rendez vous a l'abord de la forêt.

    Pour une première rencontre avec une Errante, je dois avouer que j'étais agréablement surpris. Elle semblait humaine, à peu de chose près. Extrêmement pâle, elle inspire la frayeur et le dégoût aussi. Comme si elle souhaitait m'intimider, elle a sorti un morceau de ... viande et l'a sucé devant moi. J'étais, je l'avoue, assez décontenancé et je ne savais pas trop à quoi m'attendre. Nos pas nous amenèrent dans une clairière à l'écart de tout et la femme m'abandonna là, me demandant d'attendre quelques minutes.

    Imaginez pour un homme qui n'a jamais quitté son petit dôme c'est assez flippant d'être en face de la forêt à moitié plongée dans la pénombre... Vous ne trouvez pas ? En tout cas lorsque Liam est arrivé, j'ai senti mes poils se hérisser le long de ma peau. Lentement, à pas de loup, il s'est approché de moi sans prononcer un mot. Il m'a épié sans dire un mot pendant quelques secondes avant de prendre la parole d'une voix sonnant faux à mes oreilles.

      -M. Goldfarb. J'attendais notre rencontre avec impatience et je suis heureux de faire enfin votre connaissance.
      -Et bien, je suis tout aussi enchanté de faire votre connaissance M. Campbell.
      -Savez-vous que vous êtes plutôt célèbre parmi nous ? Votre façon de manipuler vos confrères est quelque chose qui nous fascine.
      -C'est tout un art à vrai dire. Mais je ne compte pas m'arrêter là, soyez en sûr.
      -C'est pourquoi je vous ai fait venir ici. Votre offre m'a beaucoup intéressé, mais dans un marché, il faut que les deux partis y aient leur intérêt. Et voyez-vous, votre proposition de base m'a semblé quelque peu... Inintéressante. Pour ma part j'entends.
      -Je vois... Je suis prêt à revoir les grandes lignes si vous le souhaitez...
      -Oh non je ne le souhaite pas. Je l'exige. Je suis prêt à vous livrer aussi souvent que vous le souhaitez en larmes d'errant, certains de mes hommes sont très faibles et nous récoltons toujours leurs larmes en cas de ... nécessité. Mais en échange de ça... Je veux que vous me livriez aussi. Que vous m'approvisionniez.
      -Technologie ? Armes peut-être ? De quoi avez-vous besoin ? Dites le moi et je suis sûr que l'on trouvera ce qu'il vous faut.
      -En nourriture. Fraîche.
      -Pardon ? Vous... Vous n'êtes pas sérieux ? Vous voulez que je ... que... que l'on vous approvisionne en humains ? Non.. Non, ça n'est pas envisageable. Je suis désolé, mais je ne peux pas...
      -Si vous pourrez. Parce que vous n'avez pas le choix M. Goldfarb. C'est ça. Ou votre vie.
      -D'accord d'accord. Combien en voulez-vous par livraison ?
      -Il n'y aura pas de quota fixe. Je préviendrais à chaque livraison, le nombre de victimes que je souhaite pour la suivante. Et n'essayez pas de me duper en m'envoyant des humains en mauvaise santé !
      -Oui oui, ne vous inquiétez pas. Je saurais vous satisfaire. Mais buvons plutôt à ce lien qui nous unie désormais !
      -C'est cela, buvons à notre traité qui nous lie jusqu'à la mort.


    Je savais ce que j'avais fait et pourtant je ne réalisais pas encore que je me créais de nouveaux ennuis. Je venais de pactiser avec le Diable et j'étais fier. Fier de moi.

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